Algérie

Concertations et consultations inter-système



Concertations et consultations inter-système
Les partis au pouvoir qui s'attellent indéfiniment à nier l'existence d'une crise politique en Algérie, se précipitent depuis quelque temps à marcher sur les pas de l'opposition et ce, à travers des consultations inter-système. A moins qu'il y ait une volonté délibérée de faire diversion, une telle démarche ne signifie-t-elle pas l'affolement d'un bloc qui, ordinairement, clame la stabilité et se revendique à l'aise dans l'exercice du pouvoir 'Mehdi Mehenni – Alger (Le Soir)Difficile de comprendre, sinon saisir l'intérêt d'une rencontre FLN-MPA, deux partis au pouvoir qui auront tout dit en soutenant la réélection d'Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat, et qui, aujourd'hui, s'entêtent à masquer son incapacité à gouverner suivant des normes universelles. A plus forte raison, qu'une telle rencontre intervient au lendemain de la réunion de l'instance de coordination et de suivi de la CNLTD, qui a abouti à la revendication de présidentielles anticipées. Aussi, la rencontre entre la délégation de l'Union européenne, en visite à Alger, et les partis de l'opposition a fini d'achever la fausse sérénité des partis constitués en bloc derrière un président de la République sans cesse contesté. N'est-ce pas le signe d'une panique, celle justement d'un bloc qui clame la stabilité et se dit à l'aise dans l'exercice du pouvoir ' C'est qu'il y a d'abord le SG du FLN, Amar Saâdani, qui crie depuis mercredi à l'ingérence étrangère dans les affaires du pays, accusant l'Union européenne et les partis de l'opposition de conspiration. Mais il se trouve, que ce même Amar Saâdani, imposé à la tête de l'ex-parti unique par un coup de force d'Abdelaziz Bouteflika, a lui-même accepté de rencontrer la même délégation de l'UE, en visite à Alger. Un usage qu'il tolère lorsqu'il s'agit de son parti ainsi que ceux qui partagent la vision du système, mais qu'il condamne en même temps lorsqu'il s'agit de formations politiques aux visions différentes. Des signes d'inquiétudes facilement identifiables, surtout qu'ils proviennent d'un personnage qui, pas plus tard qu'une semaine, a nié l'existence d'une quelconque crise politique en Algérie. Faut-il aussi rappeler que cette montée d'un cran dans la dynamique de l'opposition, suivie par un affolement des partis au pouvoir, survient au lendemain de l'hospitalisation de l'actuel président à Grenoble, en France.Une hospitalisation qui, faut-il aussi le rappeler, a coïncidé avec la visite de l'ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche, à El Oued, où il a été reçu dans une ambiance et un engouement populaire digne d'un président de la République. Une suite d'évènements qui, pour beaucoup, atteste que le reste du mandat d'Abdelaziz Bouteflika sera vraisemblablement moins paisible que prévu.




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