Dans le cadre de l’événement Alger, capitale de la culture arabe2007, l’auditorium de la Radio nationale a accueilli, dans la soirée de mercredi dernier, un concert animé par l’orchestre symphonique national. Cette soirée, placée sous le signe de l’originalié, a eu pour mérite d’avoir convié un chef d’orchestre, Zahia Ziouani.
C’est pour la première fois, pour ainsi dire, qu’une jeune femme algérienne a eu à diriger un aussi important orchestre et parmi lequel figurait sa sœur, la soliste Fettouma Ziouani, au violoncelle Après avoir souhaité la bienvenue à l’assistance nombreuse, ce soir-là, l’animatrice invite l’orchestre à prendre place sous des applaudissements nourris. La soirée est étrennée par une composition du célèbre musicien C. Saint-Saëns (18835-1921) intitulée Danse bacchanale, extraite de l’opéra Samson et Dalila. Dans une osmose totale, les différents instruments, à savoir, les violons, les altos, les cellos, les contre-basse, les flûtes, les trompettes, les trombones et les cors musicaux se sont élevés pour transporter plus d’un dans un univers magique où seul le rêve est permis. Après cette remarquable interprétation, certains musiciens se retirent pour laisser leurs comparses, les violoncellistes interpréter un extrait de J. Haydn (1732-1809), un concerto pour violoncelle et orchestre Do Majeur, par la soliste Fettouma Ziouani. Une violoncelliste reconnue qui a été invitée en qualité de soliste par de nombreux orchestres à se produire en France et à l’étranger. Violoncelle solo de l’orchestre symphonique Divertimento et de l’orchestre de chambre Dionysis, son expérience s’est accomplie également au sein de grands orchestres parisiens. Passionnée par la musique de chambre, Fettouma Ziouani fonde le duo Cornelia avec lequel elle interprète le grand répertoire de la musique de violoncelle et de piano. Après un entracte d’un quart d’heure, la deuxième partie a comporté une composition de Go Bizet (1838-1875) : une suite d’orchestre n° 1 de l’opéra Carmen et deux extraits de l’opéra L’enlèvement au sérail, signé par W. A. Mozart (1756-1791). Après ces deux délicieuses pièces musicales, la soirée s’est clôturée avec la chorale polyphonique Naghem. celle-ci a interprété -sous la direction de Rabah Kadem- l’incontournable titre Koum tara, exhumé du patrimoine andalou. Les amateurs de musique de chambre ont eu le privilège de mesurer le doigté du maître de l’artiste Zahia Ziouani. Une artiste qui est actuellement chef d’orchestre de renommée et directrice de l’école municipale de musique et de danse de la ville de Stains, près de Paris. Titulaire de plusieurs prix, guitare classique, musique de chambre et diplômée en analyse, en orchestration et en musicologie à l’université de Paris IV Sorbonne, elle a été sélectionnée pour étudier la direction d’orchestre auprès du célèbre maestro Sergiu’ Celibidache en France et en Allemagne. Zahia Ziouani est chef d’orchestre et directrice musicale de l’orchestre symphonique Divertimento depuis 1996. Cette dernière est invitée à diriger de nombreux orchestres à Paris et sa région ainsi que dans toute la France. Elle a notamment dirigé l’orchestre pour la paix, l’orchestre de chambre Dionysos, l’ensemble instrumental Densités, l’orchestre du festival 70 ans du jazz français à Seine Saint-Denis. En décembre 2006, elle a été distinguée pour son parcours au Sénat dans le cadre des trophées de la réussite au féminin.
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Posté Le : 03/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Nassima Chabani
Source : www.elwatan.com