Algérie

concert de solidarité de Zayen à Paris Pour soutenir le collectif des sans-papiers


concert de solidarité de Zayen à Paris Pour soutenir le collectif des sans-papiers
Afin de venir en aide au collectif des sans-papiers kabyles en France, le chanteur Zayen a animé, en début de semaine, un concert à Paris.
Ce spectacle avec l'auteur de la fameuse chanson Baden Baden a drainé un public de qualité qui s'est donné à c'ur joie avec les belles productions de l'artiste. Ainsi, dans une salle dans le XIe arrondissement, à Paris, l'assistance a eu droit à des moments festifs. «Cette initiative est un grand apport, surtout moral pour ces jeunes Kabyles sans papiers, que nous voulons aider pour sortir de cette situation très difficile», explique le chanteur Zayen, qui a souvent répondu présent pour prendre part à ce genre de manifestation. Notons, par ailleurs, que Zayen a organisé, dernièrement, une formation euro-méditerranéenne, «l'Art au service de la lutte contre les discriminations», avec le soutien du Programme européen jeunesse en action de l'Union européenne, via l'Agence française de ce programme. Cette formation a regroupé, à Aubervilliers, 30 jeunes artistes et amateurs motivés et intéressés par la thématique, issus de 6 pays.
Soirées interculturelles
D'autre part, rappelons que cet artiste s'est également produit, en novembre dernier, lors des soirées interculturelles organisées dans le cadre de la manifestation «Les générations se rencontrent» qu'avait abritée la ville de Montignies-Sur-Roc, au sud de la Belgique. Cela, sans parler des autres sorties de Zayen aussi bien en Europe qu'en Algérie, à l'image de sa tournée, en septembre, dans les wilayas de l'est d'Algérie comme Sétif, Batna, Constantine, Skikda, Annaba et ses concerts donnés, en août, en Kabylie (Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira).
Zayen est né à Lemsella. Bercé par les chants anciens de Kabylie, il se lance très jeune dans la composition musicale. Après des galas dans les lycées de Tizi Ouzou et d'Azazga (grande Kabylie), il enregistre son premier album Imawlanis (Ses parents) qui a été un franc succès, ce qui a élargi son public. Après plusieurs passages à la télévision algérienne, il sera invité dans différents festivals en Algérie. La diversité de ses rythmes et la profondeur de sa voix dans son deuxième album Uyaled (Reviens), séduiront la jeunesse de l'Hexagone.
Il fera de nombreux concerts, notamment au Zénith de Paris, à l'occasion du 20e anniversaire du Printemps berbère en 2000, et au Palais des sports et au Palais des congrès de Paris. Il chantera également à Saint-Etienne, Lyon, Lille et Roubaix à la Fête de L'Humanité, au Festival des musiques du monde à Stains et au Festival d'ici et d'ailleurs à Strasbourg, à Marseille et à Beauvais.
«Tous égaux pour la paix»
Au niveau international, Zayen a représenté la France à Tanger, au Maroc, dans le cadre d'un spectacle intitulé «Tous égaux pour la paix», ainsi qu'en Turquie, en Allemagne, en Ukraine ou en Belgique. Le contact avec le public de France lui a permis d'évoluer et de perfectionner ses compositions dans son troisième album qu'il vient d'enregistrer au studio 7 à Villejuif. Dans cette nouvelle création, Zayen survole les rythmes universels avec sa propre originalité. En 2008, il crée son association «Les Artistes des couleurs et de la diversité», un réseau professionnel et de solidarité qui fédère déjà 400 artistes. En juillet 2008, il organise une journée festive sur la place de la Mairie d'Aubervilliers, où se croisent chansons africaines, françaises, indiennes et brésiliennes.
Le pli est pris. Décembre suivant, il lance la première édition de son festival «La scène ensemble», où il monte des ateliers autour d'instruments du Bangladesh et de Madagascar. Des ateliers percussions, guitare et chant pour enfants des quartiers populaires ont également été tenus par Zayen. Avec la même volonté de créer des liens et des passerelles entre les cultures, Zayen organise des rencontres et des échanges entre artistes. En plus du fait d'être chanteur, Zayen s'est passionné pour le septième art. En 2009, il a réalisé un film documentaire qui parle de son voyage de son village natal, Lemsella, en Kabylie, jusqu'à Baden-Baden en Allemagne.
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