Algérie

Concert de solidarité


Le Gnawi met le feu aux poudres La salle Ibn Khaldoun, au c?ur d?Alger, est pleine comme un ?uf. Le public est nombreux. La soirée est spécial gnawi. Des jeunes, parmi eux beaucoup d?adolescents. Des férus de la musique et du chant émanant du fin fond du désert. Mais aussi des filles et des garçons dont le corps vibre aux premiers décibels du groupe Les Malgaches. Pourquoi la guerre..., La vie, c?est l?amour... et bien d?autres chansons émeuvent le public, qui réagit par des sifflets, des cris de frustration et des gestes dansants. Le groupe rend hommage à Bob Marley en reproduisant une de ses nombreuses célèbres chansons No women no cry (aucune femme ne pleure), qui fait voyager le public dans un rythme « hard ». Madjebar avec son look traditionnel fait une entrée sur scène bruyante. « Salam Alikoum Alahbab, salam alikoummmmm... », lance-t-il en guise de commencement, jouant de sa voix audible et perçante. Madjebar fait plonger la salle dans un rythme purement gnawi. « C?est un grand... », commente un jeune qui se met à secouer son corps dans tous les sens. A n?y rien comprendre. « Il est fou », lâche une fille, d?un sourire éclatant. Le goumba (instrument traditionnel qui ressemble à la guitare) de l?artiste dégage des décibels fiévreux. Madjebar est en forme. Heureux de retrouver un public aussi vivant. Accompagné d?une mandoline qu?interroge Mohamed Rouen, de djembé, d?une guitare électrique, de la darbouka et d?un synthétiseur, il lâche : « Ya Aïbad Allah, Ya ridjel Allah... » Tout le monde se met à danser. La salle plonge dans l?obscurité. La scène, éclairée, se confond avec un aquarium. « ça chauffe ! », lance un des organisateurs portant un gilet décoré d?un croissant rouge. Madjebar fait monter la « mayonnaise » avec Sir, sir, sir, sirrrrrrrrrrrr (...) Mchi wahdak khir (marche tout seul, c?est mieux), La Ilaha Illahou, ou encore El Walidine qui font « sauter » la salle. « C?est formidable... », murmure un policier en uniforme à son ami au téléphone. « C?est hard...tu as raté », ajoute-t-il. Infatigable, le public ne marque point de pause. Il maintient le rythme de la soirée de la même manière avec Amina, Djmeoui Africa et Ouelid Azzouz Yacine qui change de rythme sans déplaire à son public. « Le chaâbi, on l?aime aussi », crie un autre jeune qui baigne dans la joie de se retrouver le temps d?une soirée à l?aise avec sa bien-aimée. C?est le cas de la majorité de ceux qui sont dans la salle. A 200 DA la place, le Croissant-Rouge aurait ainsi ramassé un bon pactole qui lui permettra de servir des repas chauds aux nombreux nécessiteux durant la saison hivernale.
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