Algérie

CONCERT DE GNAWA DIFFUSION «On reviendra...»



Le dernier concert des Gnawa Diffusion en Algérie a été un moment trèsfort pour les centaines de fans venus voir leurs idoles sur la scène du Théâtrerégional d'Oran (TRO) Abdelkader Alloula.Lieu hautement symbolique pour le leader du groupe, Amazigh Kateb, filsdu célèbre dramaturge Kateb Yacine, bercé depuis sa tendre enfance aux rythmesdes planches.Le concert s'est joué à guichets fermés. Les deux points de ventesdésignés par les organisateurs d'»AS Production» étaient en rupture de billetsdepuis près de 15 jours avant la date du concert. Seuls les gens qui ontréservé à temps leurs billets via internet ont pu être servis. Devant l'entréedu TRO, il y avait beaucoup de jeunes Algérois venus tenter leur chance à Oranaprès avoir raté le concert donnée à Alger la veille. «Je suis venu avec monami pour voir Gnawa Diffusion. Mais le problème, c'est qu'on n'a réussi à sedébrouiller qu'un seul billet», indique Réda, habitant au Télemly. Réda nousconfia par la suite qu'ils étaient prêts lui et son copain à payer 4.000 dinarspour avoir un deuxième billet. A la fin du concert, Amazigh, agréablement surpris et très touché,semble-t-il, par l'aptitude exceptionnelle du public oranais à fusionner avecl'esprit gnawi, leur a promis un autre concert. «J'aimerais vous dire que ceconcert des Gnawa Diffusion ne sera pas le dernier. On reviendra, peut-êtredéguisés..., mais on sera de retour à Oran,» a-t-il indiqué avec humour, sansdoute pour dire que le groupe reviendra probablement recomposé avec un autrenom que celui de Gnawa Diffusion. «De toute façon, vous êtes les Gnawa et noussommes la Diffusion», a-t-il ajouté, avant de s'éclipser derrière la scène duTRO sous un tonnerre d'applaudissements. Avant cet «au revoir», les quelque 550 personnes présentes au TRO ont eudroit à près de trois heures et demie de pur bonheur, où les Gnawa avaitrevisité presque la totalité de leur répertoire. On a même pu écouter avecbeaucoup d'intérêt un morceau du dernier album solo de Amazigh Yacine, sorti enFrance il y a à peine une quinzaine de jours. Un album au titre fort évocateuret au ton, pour le moins qu'on puisse dire, virulent vis-à-vis de la politiqueinternationale des Etats-Unis, notamment par rapport à son invasion de l'Irak.«Run away», répétait en transe le public derrière son idole, qui a même pris lapeine d'expliquer à l'assistance ses positions sur le sujet. Le public aégalement eu droit à «Nrouhou l'Jamaïka», «Ouvrez les stores», «Bab El-OuedKingstone», «Algeria» et tant d'autres. Le seul hic qu'on peut peut-être relever a trait à l'organisation. Eneffet, annoncé à partir de 16 heures, le concert n'a débuté qu'aux environs de17 heures. Les portes du théâtre n'ont été ouvertes au public qu'à 16h30.Beaucoup ont fait le pied de grue avant de pouvoir accéder au théâtre.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)