Algérie

Concert chaâbi à la salle El Mougar à Alger



Concert chaâbi à la salle El Mougar à Alger
Abdelkader Chercham, l'élève d'El Hadj M'hamed El Anka, était mardi soir en concert à la salle El Mougar à Alger avec les soirées organisées par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) durant ce mois de Ramadhan.Il était aux côtés de Hakim El Ankis, fils du maître Boudjemâa El Ankis, et de Mohamed Hebirèche. Après un istikhabr Mezmoum, Abdelkader Chercham a interprété un mdih Sidi Rassoul Allah, avant d'enchaîner avec un mkhiles, Ya moulay, puis avec El kahwa ou latay. El Kahwa ou Latay est l'une des chansons les plus célèbres de Hadj M'Rizek.Abdelkader Chercham conseille aux jeunes de maîtriser l'art du chaâbi avant de se lancer dans une carrière professionnelle. «La quantité existe, mais la qualité est plutôt rare. Les jeunes doivent poser des questions, consulter les chanteurs chevronnés, demander des conseils pour s'améliorer, se former. J'ai presque 70 ans et je considère que je n'ai rien appris encore.Je continue à chercher pour mieux connaître des choses. Je ne m'arrête pas et je ne me lasse pas. L'art du chaâbi vient du coeur. Certains éditent un seul CD et disent dès le lendemain qu'ils sont des chyoukh. Non, ce n'est pas de cette manière qu'on s'impose sur la scène musicale», nous a déclaré Abdelkader Chercham.Mohamed Hebirèche, qui est originaire de Ksar El Boukhari (Médéa), croit au caractère national du chaâbi. «Moi, j'ai appris le chaâbi à Boufarik grâce à mes oncles maternels. Là, je continue d'apprendre le chant, les qcidate et l'interprétation musicale. Je fais des recherches sur les textes que je chante. Je consulte des chyoukh comme Halim Tobal de Médéa ou Ahmed Felfoul de Boufarik.Je veux toujours m'assurer de l'authenticité des textes avant de les interpréter, et surtout comprendre le sens de chaque mot. Il ne faut pas qu'on chante des mots qui n'existent pas dans les textes originaux ou les reprendre d'une manière fausse», nous a-t-il dit. Sur scène, Mohamed Hebirèche, qui se revendique de l'école ?'ankouie , a repris une qcida de Belkacem Ould Saïd, Ma sbani ou da akli ghir megrounet el houajeb sur un air de May chali fi youm el harab.Il a commencé son récital avec Ramdania, un texte rarement chanté du poète marocain Si Touhami El Madaghri. Hakim El Ankis a rendu hommage à son père en interprétant entre autres le savoureux Tchawrou aliya. Il a également repris des qcidate de Mohamed El Badji, Aliha bouab» et Al aziz al ghali? «El Badji et Mahboub Bati ont laissé beaucoup de choses pour la musique algérienne.Mon père, un poème de Badji sur le Ramadhan qui n'a pas été chanté. Je l'ai interprété l'année écoulée. Il y a aussi des chansons que mon père n'a chantées qu'une seule fois, notamment dans les années 1970 ; je compte les reprendre pour les faire connaître au public», a confié Hakim El Ankis. Ce soir et demain vendredi, Noureddine Alane, Slimane Fetane, Nadia Ben Youcef, Mohamed Khouas, Nacerdine Galiz et Aziouz Raïs vont animer des concerts à la salle El Mougar.




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