"Comptez sur nous" SELLAL FACE À LA SOCIETE CIVILE D'ORAN

Le Premier ministre a écouté les doléances des citoyens
Daho Ould Kablia a affirmé que «la wilaya d'Oran a, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, bénéficié d'un budget de 350 milliards de dinars».
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a achevé sa visite d'inspection d'une journée en rencontrant, jeudi après-midi, les membres de la société civile de la wilaya d'Oran. «Comptez sur nous», a-t-il affirmé à l'issue des interventions axées sur les préoccupations majeures qui chagrinent les Oranais. Le chômage, le vieux bâti, le logement et le relogement, l'éducation, les bidonvilles ceinturant de partout la ville d'Oran, la santé, le sport et la jeunesse, la pollution et la dégradation des moeurs ont été les sujets dominants qui ont été développés par les intervenants. «Des mesures d'urgence s'imposent», ont-ils plaidé. Sellal, en connaisseur des fonds et de tous les secrets de la deuxième capitale du pays, vu qu'il a été chef de daïra à Arzew avant de prendre les destinées de la wilaya dans la fin des années 1980, a, d'abord, salué l'initiative de la wilaya d'Oran qui s'est ingéniée dans les attributions des logements sociaux en mettant en place le mode de préaffectation. Cette procédure porte dans ses dimensions l'atténuation de la colère citoyenne.
La demande est très forte alors que l'offre est très faible, notamment dans le cadre de la prise en charge des familles occupant les habitations classées dans la zone rouge. Dans le but de répondre à la demande urgente de la wilaya, Sellal a annoncé son accord et celui du département de Tebboune quant à la réalisation d'un nouveau lot constitué de 5000 logements. Ce dernier sera dédié, tel qu'ambitionné par la wilaya, aux habitants de la commune d'Oran qui n'ont pas bénéficié d'un quelconque plan de logement social depuis plus de 10 ans, hormis le petit programme de 9000 unités allouées dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire des Planteurs, quartier situé sur les hauteurs de la forêt du Murdjadjo surplombant le vieil Oran, Sidi El Houari. Dans ce programme boiteux, décidé en 2002, seuls 3000 logements ont été réalisés et attribués sur fond de contestation durant la période allant de 2006 à 2008.
A Oran, le logement pose un sérieux problème. La crise s'accentue à la faveur de la décrépitude accentuée des vieilles bâtisses. Les habitants sursautent souvent au moindre événement aux conséquences fâcheuses comme les effondrements partiels ou entiers. Le Premier ministre s'est engagé à résoudre définitivement la problématique dans les plus brefs délais. «La crise du logement ne sera plus d'actualité dès 2014», a-t-il assuré avant de préconiser «l'engagement de la wilaya dans la distribution des habitations par voie de préaffectation et lorsque le taux d'avancement des chantiers lancés atteint 80%». Aussi, le Premier ministre a appelé à la sérénité et la patience. «La solution n'est pas de recourir à la violence tel qu'a été le cas survenu au milieu de la semaine dernière dans la wilaya de Ouargla. «Des jeunes ont tenté d'incendier la daïra lorsque les services de cette dernière sont passés à l'attribution de 900 logements», a-t-il déploré. Le chômage est une autre sérieuse problématique qui nécessite un traitement d'urgence. La question a été posée par un jeune chômeur de la daïra d'Arzew qui a dénoncé «les inégalités et les ségrégations constatées dans les recrutements opérés par Sonatrach et ses filiales». «Vos directives ne sont pas appliquées localement», a-t-il regretté.
Reconnaissant le fait, Sellal a affirmé que «le chômage est une réalité». Et d'annoncer, sans pour autant s'étaler, que «des mesures sont prises afin d'y remédier graduellement dans le cadre des différents dispositifs connus». Comme il a appelé «à éviter le naufrage de la Sonatrach en alourdissant inutilement ses effectifs tel qu'a été le cas dans plusieurs entreprises d'Etat durant les décennies précédentes».
Pour sa part, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, est revenu sur les desseins de l'Etat quant à transformer la ville d'Oran en une métropole méditerranéenne appelée à jouer un rôle régional de premier ordre au même titre que les villes de Gènes et de Barcelone. Enumérant l'ensemble des projets qui ont été inscrits au titre de la capitale de l'Ouest, Daho Ould Kablia a affirmé que «la wilaya d'Oran a, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, bénéficié d'un budget de 350 milliards de dinars».