Algérie

Compromis


La vice-présidence de l’Union et le siège de son secrétariat général, qui ont également fait l’objet de compromis, n’ont apparemment pas satisfait tout le monde, comme l’indique l’absence de dernière minute du souverain alaouite. L’aboutissement au sommet du lancement de l’Union pour la Méditerranée d’hier aura nécessité de nombreux compromis entre différentes parties. De concessions en concessions, Nicolas Sarkozy, l’initiateur du projet, a fini par rassembler autour de sa table une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement. Tout le monde semble s’être mis d’accord pour mettre de côté les sujets qui fâchent. Le ton a été donné dès l’annonce publique de l’initiative française avec la modification significative de contenu du projet, suite aux terribles pressions exercées par la chancelière allemande. Logiquement non concernée par la question du moment que l’Allemagne n’est pas un pays riverain de la Méditerranée, Angela Merkel, qui voulait sa part du gâteau, en est devenue un des acteurs-clés emmenant dans son sillage la totalité des membres de l’Union européenne. La vice-présidence de l’Union et le siège de son secrétariat général, qui ont également fait l’objet de compromis, n’ont apparemment pas satisfait tout le monde, comme l’indique l’absence de dernière minute du souverain alaouite. Mohammed VI, à qui on aurait promis le secrétariat général, n’aurait pas apprécié son attribution à l’Espagne, qui l’a revendiqué au titre de son rôle dans le processus de Barcelone, enterré par cette Union pour la Méditerranée. Quant au conflit israélo-arabe, il aura fallu toute une gymnastique sur le plan diplomatique et surtout protocolaire pour éviter des frictions entre les deux parties, qui auraient torpillé le projet. Le vœu d’Ehud Olmert de forcer la main aux dirigeants arabes à travers des rencontres directes lourdes de sens n’a pu être exaucé. Paris, qui affiche ouvertement sa détermination à devenir un élément incontournable dans la crise du Moyen-Orient, aura néanmoins échoué dans sa tentative de rapprocher Arabes et Israéliens dès le premier coup. Les compromis, c’est bien quand ils permettent d’aboutir à des solutions, mais parfois cela ne règle pas tout, au grand dam de Nicolas Sarkozy. Entre Israël et la Palestine, seule la légalité internationale mettra un point final au conflit.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)