Algérie

Comportements troublants !


«La limite globale de production n’est pas assortie d’une définition claire des quotas individuels de chaque pays», a-t-il estimé. Celui-ci intervenait à la sixième édition du Forum d’Alger, organisé par le cabinet Emergy à l’hôtel Sheraton d’Alger en partenariat avec Sonelgaz et Sonatrach. L’OPEP et l’AIE se sont mises d’accord afin que la première se limite à une production de 30 millions de barils/jour pour l’ensemble de ses douze membres, a rappelé le conférencier. Ceci dit, la production actuelle des pays de l’OPEP dépasse la limite que l’OPEP avait elle-même fixée auparavant.
Aucun essor du nucléaire avant 2040
«A ce rythme, on va certainement vers l’augmentation des stocks. A cette période de l’année, l’on procède plutôt à un déstockage», souligne M. Aït Laoussine. Ce dernier indique aussi que la réduction de la production des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pourrait s’avérer insuffisante quand bien même ceux-ci sont obligés de la réduire en vertu d’un accord tacite avec l’OPEP dans le cas de la détérioration des prix de pétrole. En revanche, indique l’ancien ministre de l’Energie : «Il est à craindre que les réductions nécessaires ne dépassent leurs volontés politiques (…). A défaut d’un accord sur les nouveaux quotas, les prix seront exacerbés par le ralentissement de l’économie mondiale et l’effet pervers des marchés financiers.» De son côté, l’expert pétrolier Mourad Preure, note que la modification structurelle de la consommation pétrolière mondiale est appelée à s’aggraver. L’énergie nucléaire ne connaîtra aucun essor avant 2040 sans la mise en place d’un réacteur de 4e génération, selon lui. En guise d’alternative, il souligne que  «le pétrole du futur sera technologique». M. Preure a estimé que l’industrie gazière en Algérie est menacée par le gazoduc Nabokov SouthStream qui sera mis en service en 2015. «Il faut engager la transition énergétique en développement des capacités de l’énergie renouvelable, voire du nucléaire», a-t-il plaidé. Sur un autre registre, il a qualifié de «systémique» la crise que vit le monde. «L’Europe est le maillon faible. La crise de la dette souveraine pose la question de la sortie de crise pour toute l’économie mondiale», a-t-il dit.
Selon lui, le pouvoir autorégulateur des marchés n’est pas efficace, «il y a un risque réel de collapsus de la crise mondiale en raison de la crise de la zone euro».
Par conséquent, ajoute M. Preure, le risque de dissémination de la crise dans la rive sud de la Méditerranée serait d’autant plus fort si le cycle des crises se raccourcissait.

 
 
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