COMPORTEMENTS NUISIBLES À LA QUALITE DE VIE DE LA VILLE L'association El Kalaâ propose l'application de sanctions

Les villes algériennes, en particulier la capitale, ont atteint un niveau de dégradation «désastreux», constate l'association de préservation de l'environnement de la commune d'Alger- Centre El Kalaâ. Cette dernière demande la mise en place d'une réglementation rigoureuse qui sanctionnerait les infractions à la qualité du cadre de vie de la ville.
Pollution, vieux bâti, incivisme, insécurité, marchés et parkings informels à chaque coin de rue, c'est désormais ce qui caractérise nos villes selon l'association El Kalaâ. Lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège de l'UGCAA, à Alger, l'association tire la sonnette d'alarme devant cette situation. «Il faut agir vite», lance-t- elle à l'adresse des collectivités locales. Le mouvement associatif et les citoyens sont aussi interpellés pour jouer un rôle afin de changer les choses. Il est «inconcevable de laisser la situation telle quelle», estime M. Haddadi, président d'El Kalaâ. Ce dernier, nostalgique de l'image de l'Algérie d'antan, espère réussir à sensibiliser les parties concernées afin, peut-être, qu'un jour le pays retrouve cette image. L'association appelle les autorités et les services publics à plus de rigueur. Aussi, pour inciter les citoyens au respect des règles de civisme, El Kalaâ propose aux services publics d'user de plus de fermeté dans l'application des textes de loi et appliquer des sanctions contre les responsables d'infractions à la qualité du cadre de vie de la ville. Par ailleurs, les collectivités locales sont interpellées à mettre fin au commerce de l'informel qui gangrène les villes. Ceci à travers notamment la construction de marchés de proximité pour barrer la route aux marchés ambulants et informels. Les parkings sauvages sont aussi un point noir, estime l'intervenant, et sont souvent à la base de conflits. C'est pourquoi, il propose une réglementation des parkings pour empêcher le gardiennage sauvage.