Complots sur tous les fronts

A qui faut-il le répéter ' Le complot qui vise actuellement la Syrie a été bel et bien fomenté depuis les années 2000. D'autres sources avancent que ce coup d'Etat date depuis les années 1980.
Outre les divergences de dates, l'essentiel est que beaucoup d'observateurs et de diplomates s'accordent sur le fait que la Syrie figurait dans l'agenda américano-sioniste parmi les pays à «contrôler». Cette information vient encore une fois d'être confortée par Saïd Doudine, directeur de l'Institution du Monde uni pour la recherche et l'information, qui a affirmé dans une interview accordée à la télévision syrienne que «la Syrie affronte un grand complot conduit par des fascistes qui exécutent les objectifs israéliens à travers le ciblage de la stabilité de ce pays». Plus précis encore, il fera savoir que le plan d'épuisement visant la Syrie a été dévoilé par beaucoup de documents émis par les institutions sionistes dès l'an 2000. «La Syrie, a-t-il ajouté est visée par un plan stratégique ayant pour but d'imposer l'hégémonie à partir des littéraux de la Méditerranée vers les frontières de la Chine». La Chine et de la Russie sont parmi les pays ciblés». Cela dit, du côté des «lèche-bottes euro-américains» arabes, on feint d'ignorer ce plan démoniaque et l'on se dit respectueux du droit international et des droits de l'Homme. Pour cela, faudrait-il poser la question aux Saoudiens et aux Qataris qui ne cessent de bouffer du Bahreïni. Outre les moyens séditieusement déployés par ces monarques pour provoquer ces «révolutions», les voilà qui nous sortent de leurs méninges encrassées et engraissées, une résolution sur mesure des aspirations occidentales, balayant d'un coup de revers le rapport de leurs propres observateurs, car, jugé pro-Assad. Et pourtant, selon les déclarations du général Al-Dabi, chef de la mission d'observation arabe, lors d'une conférence de presse tenue le 2 février à Khartoum, le rapport met en relief la responsabilité majeure de l'opposition dans le climat de violence tout en affirmant que la suspension du travail des observateurs par la Ligue arabe a «aggravé davantage» la situation. Le général Al-Dabi tout en faisant allusion à la campagne médiatique dirigée contre la mission, a confirmé donc son rapport, plus accablant pour l'opposition que pour le gouvernement, tout en s'abstenant d'entrer dans les méandres des contradictions internes de la Ligue arabe. «La réalité sur le terrain prouve l'existence de personnes armées et de la soi-disant armée libre», a-t-il fait noter, soulignant qu'il avait constaté la présence d'un grand nombre de personnes armées. Cela dit, pourquoi, donc, ces humanistes ne veulent-ils pas se tenir à cette réalité et chercher à arracher à coups de forceps légitimant des sanctions, si ce n'est pas une intervention armée ' Que faudrait-il espérer dans ce cas ' Que le Gouvernement syrien fasse preuve de passivité assidue pour plaire aux nouveaux maîtres du monde ' Que feraient Sarkozy, Obama et Cameron si demain leurs populations manifestaient armes à la main 'Au lieu de jaser à longueur de journée l'argument humanitaire, Alain Juppé devrait nous parler un peu du décret n° 2011-795 du 30 juin 2011, relatif aux armes à feu susceptibles d'être utilisées pour le maintien de l'ordre public.