Le complot contre la Syrie ne désarme pas. Après l'échec des tentatives de déstabilisation interne et le quasi essoufflement des manifestants, selon les courbes de comparaison établies par les services concernés en Syrie et dans les chancelleries occidentales, le plan visant le régime syrien a choisi d'augmenter les pressions via la Ligue arabe. Pour cela, il a d'abord fallu réveiller une agonisante, la fameuse ligue, avant de pousser les régimes hostiles à la Syrie, à leur tête l'émir du Qatar, à coincer celle-ci en réclamant la suspension de sa participation.
Mais lorsqu'il s'agit d'un pays comme la Syrie, un des principaux piliers de l'arabité et de l'arabisme, c'est tout de même absurde de lui retirer sa place de membre de la ligue arabe, face à d'autres régimes qui n'ont plus d'arabes que le nom et qui sont totalement à la solde des plans occidentaux et en particulier américains. Toute la fortune de l'émir du Qatar (les fameux 16 milliards de dollars qu'il a menacé de verser pour changer le régime en Syrie) ne semble pas devoir suffire pour pousser les représentants des pays membres de la Ligue arabe à accepter un tel scénario. Au cours de la réunion urgente consacrée à ce dossier, le Qatar a dû être bien surpris, découvrant que ce n'est pas seulement le Liban qui s'oppose à cette décision, mais bien d'autres pays membres de la Ligue. Cela ne signifie pas que la Syrie a encore de nombreux appuis, mais que de nombreux pays arabes ne conçoivent pas une Ligue arabe sans la Syrie. Même le secrétaire général de la Ligue n'était pas convaincu de la possibilité de prendre une telle décision.
C'est donc un nouvel échec à mettre à l'actif des ennemis du régime syrien, qui ont aussitôt lancé un plan soi-disant destiné à accélérer les réformes et à engager un dialogue avec l'opposition syrienne en Egypte. Là aussi, le régime syrien ne semble pas sur le point de céder, rappelant qu'il est ouvert au dialogue mais en Syrie et qu'il ne souhaite pas une intervention étrangère, quelle qu'elle soit, pour régler ses problèmes internes. Il a bien compris que sous les déclarations de bonnes intentions et la volonté affichée de démocratiser le système, le complot se profile discrètement malgré les tentatives de le cacher. Tantôt, il prend l'aspect des pressions turques, tantôt, il vient directement de l'Occident, Europe et Etats-Unis en tête, et tantôt il se revêt d'atours arabes. Mais il s'agit constamment du même projet : en finir avec un régime qui s'oppose au plan américano-israélien dans la région et qui est allié à l'Iran que les Etats-Unis veulent à tout prix affaiblir et isoler.
Toute la clé du problème est là. Aujourd'hui, l'Occident est convaincu que la situation en Syrie est sa dernière carte contre « l'axe de la résistance » qu'il n'a pas été possible de briser ni au Liban en 2006, ni à Gaza en 2008-2009, ni lors de l'élection présidentielle en Iran et des troubles qui l'ont suivie'Mais sept mois après le début de l'insurrection en Syrie, il n'a pas encore réussi à faire sauter le régime ni son appareil militaire et sécuritaire, alors il croit pouvoir utiliser la Ligue arabe pour l'isoler et l'affaiblir. Mais ce plan est appelé à connaître le même sort d'une part parce que la Syrie est un bastion de la Ligue arabe et d'autre part parce que le régime tient le coup et a réussi avec « son approche dite sécuritaire » à décourager les fauteurs de troubles internes.
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Posté Le : 10/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : AlgerieNetwork
Source : www.algerienetwork.com