Complicité

On a trop axé sur l'athlétisme, la seule discipline médaillée aux Jeux olympiques de Rio et on a relégué toutes les autres disciplines au second plan. Toute la polémique s'est concentrée sur Mekhloufi et Bouraâda avec seulement quelques intermèdes pour la boxe et le football et des miettes pour le reste des disciplines sportives ayant pris part à ces jeux.Pourtant ces dernières étaient bel et bien présentes au Brésil et elles aussi ont été victimes du bricolage et de l'indifférence des responsables du COA. Pourquoi n'en parle-t-on pas assez pour montrer que toutes les disciplines, sans distinction, ont été victimes de la mauvaise prise en charge ' Mekhloufi a eu le courage de briser l'omerta, cette loi du silence imposée aux athlètes. Un ou deux autres seulement ont également osé franchir le Rubicon en assumant pleinement les conséquences mais tous leurs autres coéquipiers se sont confinés dans le silence donnant ainsi l'occasion aux responsables de se défendre et même de contre attaquer. Ce silence est une forme de complicité et quelque part, il représente un désaveu aux diatribes de Mekhloufi. Ce dernier a ouvert le bal mais les autres athlètes ont tout simplement refusé la danse. Si tout le monde a pris son courage à deux mains et emboîté le pas à Mekhloufi, les choses auraient pris une autre tournure. Car, c'est aux athlètes, et uniquement aux athlètes, d'imposer leur vision pour qu'à l'avenir, ils bénéficient de toutes les commodités dans leur préparation. Agir en rangs dispersés leur portera énormément préjudice et les privera certainement de faire mieux que Rio. Mekhloufi est parti seul dans sa course contre le bricolage mais au coup de starter, les autres athlètes ont tous refusé d'y prendre part. A L'arrivée, l'enfant de Souk-Ahras autant que Bouraâda ont été applaudis par l'opinion sportive nationale alors que tous les autres athlètes ont tout simplement raté le coach.