Algérie

Complexe sidérurgique El Hadjar



Une autre extinction du Haut-Fourneau du Complexe Sidérurgique El Hadjar «CSEH» a été lancée ce dernier mardi. Celle-ci succède à plusieurs autres mises en application par la Direction générale dans le cadre d'un arrêt programmé du 12 au 24 novembre. Jusqu'à preuve du contraire, nous n'avons pas pu obtenir de renseignements faute d'interlocuteur agréé, car rien n'est prévu pour permettre la mise en route d'un plan de reconversion. Pire, les 5.400 travailleurs dont plus de 4.000 permanents ont été appelés hier, à rejoindre le Cours de la Révolution pour participer à une marche de soutien au pouvoir.Ils n'ont pas été nombreux à répondre bien que des moyens de transport aient été mis à leur disposition. Echec de la marche également du côté de l'Union de wilaya Ugta. Celle-ci n'a pu réunir qu'une cinquantaine de participants tous des anciens soutiens de Abdelmadjid Sidi Saïd. C'est dire que n'était la présence des agents de l'entreprise chargée de la sécurité du site, le complexe sidérurgique aurait été livré à lui-même. la reconnaissance de l'effort de la femme est un devoir et son émancipation au même niveau que celui de l'homme est un droit. C'était après le départ des travailleurs, tôt le matin, vers leur foyer. Aucun communiqué de la direction générale du complexe n'est venu confirmer ou infirmer la mise en place d'un quelconque plan de reconversion.
Rien pour assurer et s'assurer de la préparation d'un avenir radieux au CSEH. Selon des prises de vue enregistrées sur portables, un groupe d'une vingtaine de travailleurs a assisté à la dernière coulée d'acier dans l'immensité formée par une dizaine d'unités de production dont le Haut Fourneau. Ce dernier active depuis 1969 à quelques encablures de la commune El Hadjar. Il a lancé ses derniers soupirs dans la matinée de mardi. « Cela a été fait dans une atmosphère surréelle avec le départ vers leur foyer respectif des travailleurs invités à le faire par la direction générale», a commenté en quelques mots un des travailleurs postés.
Programmé du 12 au 24 novembre en cour, le HF continuera de brûler jusqu'à son extinction. Alors que sous d'autres cieux et en pareilles conditions, cet arrêt programmé signifie un acte de gestion, de financement et d'entretien des installations de production, au CSEH l'on est resté silencieux sur ces aspects. Des anciens cadres sont unanimes pour affirmer que : «cet arrêt programmé peut être considéré comme étant la fin d'une étape très perturbée de la production nationale du fer et de l'acier. Il y a lieu d'en ouvrir une autre beaucoup plus stable. Celle qui permettra la participation d'unités de production réhabilitées et à même de répondre aux besoins non seulement nationaux, mais également africains». Pour d'autres, cet arrêt programmé est un moment dramatique.
Interrogés, plusieurs d'entre eux ont estimé que même si le haut-fourneau est éteint l'espoir et la détermination de produire avec des unités réhabilitées sont toujours de mise. Notamment celles de lancer une ligne de production à chaud avec des technologies plus avancées. Officiellement, c'est le silence absolu sur cet arrêt programmé durant cette période d'hiver précoce et politiquement mouvementée, la direction générale Sider maintient les postes de travail. Cet arrêt programmé du 12 au 24 novembre 2019 ne prévoit aucune intervention de réhabilitation des installations. Les 5400 cadres et agents majoritairement qualifiés seront maintenus à leur poste de travail.
Comme l'est, du reste, la confidentialité au niveau de la DG/CSEH. L'on persiste à refuser tout droit d'accès à l'information dans une entreprise où l'incompétence est, depuis des années, à l'origine de tous les déboires. Rien ne dit que des dispositions ont été prises pour une bonne reprise en mains des activités de production sidérurgiques à l?issue de l'arrêt programmé fixé par la DG. A ce niveau, il serait question de reconversion de certaines unités. Telle celle de la Tuberiez Sans Soudure avec ou sans les émiratis. Il est également question d'un appel d'offres lancé pour prospecter le marché des repreneurs autres que ces derniers.
Divers groupes ont manifesté leur intérêt quant à la reprise totale de toutes les installations. D'autres sources parlent de l'extinction définitive du haut-fourneau et de l'obligation à l'avenir pour notre pays d'importer les produits sidérurgiques et métallurgiques nécessaires pour la satisfaction de ses besoins. Il reste cet appel lancé par les anciens sidérurgistes à l'effet de faire tous les efforts possibles de créativité et générosité pour rallumer l'espoir, d'ouvrir les yeux et de ne pas rester les bras croisés alors qu'à l'entreprise Asmidal, la production est, selon des sources à confirmer, à l'arrêt depuis pratiquement sept mois. Précisément depuis le décès sur les lieux de travail d'un jeune agent.


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