Complexe sidérurgique d'El-Hadjar Un grand patron pour dénouer la crise

La journée de grève observée mercredi dernier par des centaines de travailleurs du complexe sidérurgique d'El-Hadjar n'a donné lieu à aucune négociation avec la direction de Annaba. Cette dernière, selon nos sources, s'est montrée incapable de prendre une quelconque décision sans en référer à Londres. La demande de négociation faite par le syndicat semble s'acheminer vers une prise en charge par la direction du groupe de Mittal Arcelor. Et toute négociation locale avec le syndicat est, semble-t-il, écartée malgré la pression faite les travailleurs. Ce débrayage est motivé, selon les syndicalistes, par des manquements de la directions à ses obligations conventionnelles contenues dans le protocole d'accord du 30 juin 2007. Cette carence est, semble t-il, aggravée par la mise à la retraite de plus d'un millier de travailleurs stimulés par un bonus de départ de 60 millions de centimes en plus des droits obtenus par le syndicat. Un budget conséquent a, semble-t-il, été dégagé par la direction de l'entreprise pour encourager les départs. Une manière de procéder à une réduction des effectifs que les syndicalistes refusent en exigeant un remplacement conséquent par de nouveaux recrutements. Avec cela, les travailleurs qu'on a contactés redoutent la suppression de l'organigramme de l'entreprise, de toutes les activités de maintenance et d'entretien que la direction de Mittal Arcelor compte confier à des entreprises privées, d'où la crainte des représentants des travailleurs. La réunion demandée par les syndicalistes et prévue aujourd'hui dimanche verra la présence de M. Alain Smith, directeur des ressources humaines du groupe, qui sera dépêché de Londres avec une importante délégation appelée à négocier avec le syndicat, les termes du dossier retraite en cours d'exécution et le bilan d'application de disposition du protocole entre partenaires. «Nous attendons de pied ferme les négociateurs. La réunion ne va pas être différée et nous essayerons d'être fidèles à nos principes. Ce dimanche sera décisif pour le syndicat et les travailleurs. Cela va être une épreuve difficile, mais elle sera surmontée» a laissé entendre un syndicaliste qui n'écarte pas une entente entre partenaires.