Algérie

Complexe sidérurgique d’El-Hadjar



Le PT veut la renationalisation de l’usine Le Parti des travailleurs a exigé, hier, dans son communiqué sanctionnant les travaux de son université d’été, tenue les 20 et 21 août courant à Boumerdes, la renationalisation de l’usine de sidérurgie d’El-Hadjar. «La solution à même de préserver le complexe d’El-Hadjar, les emplois et les travailleurs, réside dans la ‘renationalisation’ de l’usine de sidérurgie», note le parti en estimant qu’il s’agit-là de la seule solution disponible pour régler durablement le problème en question. L’intervention du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs a pesé, fait-on remarquer, dans «le dénouement positif du conflit opposant les travailleurs du complexe sidérurgique à la direction de la multinationale Mittal Steel Arcelor». Le comité central du Parti des travailleurs fait ainsi remarquer que «la démonstration est faite que les droits syndicaux, et en tête le droit de grève et de négociation, sont les moyens de défense des travailleurs à préserver». Le PT note que «le préavis de grève soutenu par la direction de la centrale a contraint, en effet, la direction de Mittal Steel Arcelor à négocier». Cela dit, considère-t-on encore, dans ce conflit, «la direction de Mittal Steel ne perd pas de vue sa recherche effrénée du profit comme l’a déclaré à l’ENTV son représentant». Pour le Parti de Louisa Hanoune, le conflit opposant les travailleurs du complexe sidérurgique à la direction de Mittal Steel «pose avec force la nécessité d’un bilan des privatisations et du partenariat». Et d’exiger dès lors l’abrogation de la loi 01.04 portant privatisation et l’ordonnance portant capitaux marchands de l’Etat. Mieux encore, cette abrogation est vue comme une «condition» pour que soit «dégagée une politique industrielle garantissant la construction d’une économie algérienne indépendante et, donc, préservée des secousses qui frappent différentes régions dans le monde en conséquence des manipulations boursières et de la spéculation». Abordant la question des contrats à durée indéterminée que le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, ambitionne d’introduire dans le code du travail, la formation de Louisa Hanoune note que «si cette orientation, qui vise à généraliser la déréglementation dans les relations de travail, venait à être appliquée, elle livrerait tous les travailleurs à la pire exploitation et signerait l’arrêt de mort de tous les syndicats, les travailleurs en CDD étant privés du droit à l’organisation syndicale et des conventions collectives». S’exprimant tout aussi sur la problématique de la flambée des prix des produits de large consommation, le Parti des travailleurs relève que «non seulement elle n’est pas jugulée, mais elle s’étend à d’autres produits élémentaires comme s’il s’agissait d’une opération planifiée à des desseins occultes». Il revendiquera dès lors «l’urgence d’un plan de salut public pour stopper cette dérive» tout en estimant que «le décret présidentiel de supprimer les taxes sur la pomme de terre importée est un facteur d’apaisement». Cette mesure ne saurait toutefois «constituer la solution définitive», note le communiqué d’hier arguant que «les racines du mal résident dans l’économie de bazar et l’import/import qui désertifient la production industrielle et agricole». Les futures élections locales n’ont, par ailleurs, pas été en reste des débats qui ont caractérisé l’université d’été de cette formation. Expliquant son inquiétude par rapport au contenu de l’amendement du code communal et de wilaya, ce parti annonce une session extraordinaire de son comité central pour le 9 septembre prochain aux fins de discuter en détail de la question. Samira Illoul


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