Complexe Sider El Hadjar Le savoir-«fer» algérien

Publié le 07.12.2023 dans le Quotidien l’Expression

Les compétences de la sidérurgie à Annaba ont réalisé un exploit et non des moindres.
Démonstration magistrale des compétences algériennes
L’opération a consisté en la réparation et la maintenance d’un appareil aussi important que stratégique, selon les informations rapportées par une source interne au complexe sidérurgique d’El Hadjar. Aux termes des explications fournies par notre source, il s’agit d’un appareil d’analyse des rayons X « Spectromètre Fluorescence », utilisé dans l’analyse de nombreuses matières premières nécessaires pour l’industrie du fer. Cette opération de réparation et de maintenance du «Spectromètre Fluorescence», a été accomplie avec excellence par des compétences purement algériennes, chapeautée par le chef de service du laboratoire central de Sider El Hadjar, a précisé la même source, qui a souligné dans le sillage, que l’importance de cet appareil dépassait les frontières algériennes. L’appareil est considéré comme unique en son genre à l’échelle africaine, et dont seule l’entreprise Sider El Hadjar d’Annaba en dispose, nous précise-t-on. Outre le rôle de cet appareil en termes de rapidité et de timing précis, à effectuer les analyses des matières premières dans le haut fourneau lors de la production, l’outil revêt une importance particulière et fondamentale pour la sidérurgie, de par son utilisation dans des analyses spéciales des matières premières entrant dans l’entreprise sidérurgique, telles que le minerai de fer, le sable, la silice entre autres. Au-delà, cet appareil est utilisé dans le contrôle et l’analyse minutieux et précis des matières premières ajoutées au fer, lors de la préparation de la fonte liquide par les aciéries à oxygène n°1 et n°2, dont entre autres l’aluminium, en plus de l’analyse des matières premières spéciales achetées par l’entreprise pour être utilisées dans la préparation de conceptions mécaniques pour satisfaire les besoins des ateliers de l’entreprise, ont expliqué les mêmes sources. Ces dernières pour qui, la persistance de cette panne aurait occasionné des dépenses énormes, avec le coût très élevé qu’aurait pu subir l’entreprise pour sa réparation. Au-delà, ce sont surtout les répercussions négatives qui auraient pu affecter inéluctablement les transactions. Cette opération de réparation et de maintenance est un véritable challenge, tant pour la préservation des fonds publics, mais surtout pour honorer le service client. Car, il est à souligner que l’entreprise est tenue par un cahier des charges pour satisfaire les besoins des clients à l’extérieur de l’entreprise. Cet exploit qui n’est pas le premier du genre au sein du complexe Sider El Hadjar, témoigne de la haute qualification et la compétence des cadres algériens du secteur de la sidérurgie, notamment ceux du complexe Sider El Hadjar d’Annaba. Ces derniers qui, par le souci de préserver cet outil de travail qu’est l’usine d’El Hadjar et surtout pour la pérennité de la production sidérurgique, le génie de la compétence et du haut professionnalisme, se sont une fois de plus surpassés. Une opération de réparation et de maintenance qui a mobilisé l’assistance et le savoir-faire des cadres de plusieurs directions du complexe Sider El Hadjar. Ont été à l’origine de cette importante réalisation des équipes composées particulièrement de cadres et de techniciens relevant de plusieurs directions, dont celle des mines et de la qualité (DMQ), dont le chef du département maintenance et le responsable du bureau technique. Ont également pris part à cet exploit des cadres du département maintenance et réglage électronique (MRE), chapeauté par le chef du département électronique ainsi qu’un ingénieur et un technicien. Ont aussi participé à cette opération, la direction Disi des médias et systèmes d’information automatisés, assistée par le chef du département maintenance automatisée des médias et deux ingénieurs. À noter que cet autre exploit retenu à l’actif des compétences algériennes a été fortement loué et surtout félicité par les responsables du complexe El Hadjar et les dirigeants du groupe Imetal. C’est pour dire que le complexe El Hadjar d’Annaba est toujours le fleuron de l’industrie et restera en tant que tel, grâce à la volonté de son potentiel humain, composé de cadres compétents, prêts à mettre au service de ce géant de l’acier tout leur savoir-faire. En attendant d’autres exploits de taille, il est utile de rappeler que le complexe Sider d’Annaba a enregistré en novembre 2021, une opération de remise en services de la voie ferrée de la TSS (tubes sans soudure). L’initiative a permis la réhabilitation des lignes ferroviaires abandonnées et restées hors service pendant 17 ans. Pourtant, ces voies ferrées de la TSS sont importantes pour l’acheminement des tubes par chariot. La démarche s’est concrétisée, rappelons-le, grâce aux efforts internes de l’unité logistique, qui ont contribué à réaliser des gains financiers importants en réduisant les coûts de transport qui s’effectuaient par camions. Ce processus de réhabilitation des lignes de transport et de remorquage à l’intérieur du complexe, a été, soulignons-le, réalisé par des équipes compétentes du complexe El Hadjar.
Wahida BAHRI