Après une courte période d'atonie, au sortir de négociations internes quis'étaient engagées au mois d'avril dernier avec la direction, sanctionnées,faut-il le rappeler, par des résultats globalement négatifs, le syndicatd'entreprise du Complexe Moteurs Tracteurs du Khroub, dans la wilaya deConstantine, s'engage de nouveau sur le front de la revendication, enconvoquant lundi une assemblée générale des travailleurs autour principalementde deux points de désaccord importants, à savoir la réduction des effectifs etla mise au chômage technique du personnel. Sur ce registre, le fait nouveauest que l'entreprise CMT, soumise par ailleurs à de grosses difficultéséconomiques après l'échec des négociations avec le partenaire social, neconnaît pas plus de succès dans sa tentative de débloquer la situation grâce àl'arbitrage de l'inspection du travail. Celle-ci, sollicitée en lacirconstance, conformément à la loi 90/02 du 06/02/1990 relative à laprévention et au règlement des différends collectifs du travail, a notifié à ladirection générale du complexe de Oued Hamimime, en date du 19 juin 2007, aprèsl'étude du dossier que l'objet du désaccord «chômage technique» a été traitépar la convention collective de l'entreprise et précisé par les articles 76, 77et 78. Dans ce cas de figure,l'entreprise CMT semble être allée directement à l'application de cette mesurecontraignante pour les travailleurs, si l'on en croit les réserves formuléespar l'inspection du travail, sans tenter d'actionner les préalables prévus, àsavoir le redéploiement du personnel, la réduction de la durée du travail,l'épuisement des droits à congés annuels. La suite logique: l'inspection dutravail a tenu à informer les responsables du complexe qu'elle «ne procédera àla conciliation que lorsque la procédure énoncée par la convention collectivesera respectée, et dont le résultat n'aura pas abouti à un accord entre ladirection et le partenaire social». Le rejet de l'opération deréduction des effectifs et de la mise au chômage du personnel, exprimé par lesyndicat de l'entreprise, s'en trouve ainsi conforté et remet en jeu de factol'ensemble des propositions des mesures de sauvegarde émanant des représentantsdes travailleurs, et soumis à la DG du complexe en date du 06/06/2007. Dans cesens, il s'agit de souligner que si l'assemblée générale tenue hier, et àlaquelle ont assisté la majorité des travailleurs et la plupart des directeursconcernés (DRH, etc.), a repris à son compte toute la problématique, codifiéedans le document, en question, l'unanimité s'est faite, surtout, autour de la défenseet illustration des points de désaccord relatifs, donc, à la compression deseffectifs et à la mise en «chômage technique» de certaines catégoriesprofessionnelles. Mais pour ne pas en rester là, ladirection générale de CMT a repris l'initiative, en proposant la prise encharge de ces deux points, bien encombrants, par une commission «paritaire»direction-syndicat, composée de 8 membres, dont la mission épineuse consiste,prioritairement, à sortir ce différend collectif de l'impasse. En attendant, onl'a bien compris, les fleurons de l'industrie algérienne, mécanique et autres,victimes des fatalités négatives en tous genres, et que tout le monde sait,sont entrés dans la «phase critique» annoncée.
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Posté Le : 27/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Ben
Source : www.lequotidien-oran.com