Algérie

Complexe moteurs-tracteurs



La mise au chômage en vue Tout semble mis au point pour enclencher le compte à rebours menant vers les solutions préconisées par la direction générale. En l?espèce, la résiliation de 300 contrats de travail à durée déterminée (CDD) au 31 juillet prochain, ainsi que la mise au chômage technique de 800 travailleurs permanents à la même date. Ce n?est pas l?assemblée générale, tenue hier au complexe de Oued H?mimime, qui pourrait changer grand-chose à la donne. Certes, près de 900 travailleurs étaient présents pour écouter leurs leaders syndicaux et s?enquérir de l?évolution des choses, mais le discours d?une manière globale, s?articulant autour du mot d?ordre « Non au chômage, non à la réduction des effectifs » renferme une consonance de déjà-entendu. En ce sens que ni le syndicat de l?entreprise, ni l?union de wilaya et encore moins les représentants de la fédération dépêchés d?Alger, n?ont donné de solution alternative au cas où la direction générale réussirait à faire avaliser son projet dit de restructuration. Les syndicalistes se sont contentés de faire un constat des lieux et rappellent que les « portes du dialogue sont encore ouvertes », formule qui semble inverser les rôles avec la direction, pour qui la messe semble déjà dite. Néanmoins, le secrétaire du syndicat de l?entreprise a tenu à faire connaître le point de vue de l?inspection du travail, laquelle considère que la démarche de la direction est entachée d?un vice de procédure, en ce sens qu?elle fait valoir l?article 77 de la relation de travail qui met en avant le chômage technique, alors qu?elle aurait dû d?abord passer par l?article 67, lequel préconise le redéploiement des effectifs comme première mesure, la réduction des effectifs avant de déboucher sur la solution extrême qui est la mise en chômage. Les autres représentants, par contre, ont fait usage d?une phraséologie creuse qui rappelle les laïus des années du dirigisme économique où l?obligation était faite pour l?Etat de maintenir sous perfusion les entreprises en difficulté, et ce, en « vertu de la convention sociale que l?Etat a acceptée lors des discussions de la tripartite », a fait savoir le délégué de l?union nationale.


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