Algérie

Complexe hydraulique de Béni Haroun Bouteflika tire sur le barrage



Poursuivant son périple à travers les wilayas de l?est du pays, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s?est rendu hier dans les wilayas de Mila et de Constantine.Dans la wilaya de Mila, seconde étape de sa visite d?inspection et de travail après Jijel, le chef de l?Etat a inauguré la méga-station de pompage de Béni Haroun. Au niveau de cette station géante située en bordure de la retenue d?eau de Béni Haroun, le président de la République a eu d?amples explications sur le fonctionnement de cet ouvrage.Relevant les insuffisances dans la réalisation du barrage de Béni Haroun, le chef de l?Etat a instruit les responsables de ce projet, qui remonte à 1968, de tout mettre en oeuvre afin de régler ces insuffisances, notamment en faisant appel à des entreprises internationales expertes en la matière.Le président Bouteflika a déploré l?existence de problèmes dans les fondations de l?ouvrage ainsi que des infiltrations d?eau estimées à 1,2 m3/seconde, empêchant ainsi son exploitation optimale. «Nous ne pouvons faire des économies de bouts de chandelle dans un projet de plusieurs milliards de dollars. Nous ne pouvons jouer avec des milliards de dollars», a-t-il dit. Le président de la République a relevé que ces problèmes d?infiltration peuvent constituer une menace pour la population et sur l?écologie dans la région. En cas de rupture du barrage, «c?est une mer qui se déchaînerait», a-t-il averti. Le chef de l?Etat s?est même dit «prêt à abandonner ce projet plutôt que faire courir un risque écologique ou humain à la population» de la région.Le Président Bouteflika a également critiqué le recours à des pompes prototypes dont la pièce de rechange est inexistante. Ces pompes sont fabriquées par une société française qui aura à s?occuper de leur entretien pour les dix prochaines années. «D?ici à dix ans, il faut absolument régler ce problème de pompes qui, en cas de panne, risquent de paralyser tout le système et priver ainsi les populations d?eau potable», a mis en garde le président de la République. Le chef de l?Etat a demandé aux responsables du projet de faire appel aux meilleures entreprises internationales spécialisées pour régler les problèmes du barrage. «Je vous demande de vous adresser à des entreprises internationales reconnues pour régler tous ces problèmes», a-t-il recommandé.La station géante de Béni Haroun, située au c?ur de tout le système de transfert d?eau à partir du grand barrage, est considérée comme l?une des plus importantes au monde.Le coût de cette station, dont la réalisation a été confiée à un groupement d?entreprises étrangères, est de 3,59 milliards de dinars en plus d?une partie transférable évaluée à 83,34 millions d?euros. La station permet un débit de 23.000 litres/seconde sur une hauteur de plus de 700 m, grâce à une puissance de 2 x 90 mégawatts.Elle servira au transfert de l?eau vers le bassin-tampon de Aïn Tinn puis vers le barrage-réservoir de Oued Athmania, dotés tous deux de stations de traitement destinées à alimenter 3 couloirs vers Mila et 10 localités de la wilaya, vers Chelghoum Laïd, au sud, et vers Constantine. La population de Mila, qui reçoit pour la première fois la visite du chef de l?Etat, a réservé un accueil des plus chaleureux à son hôte privilégié. A Sidi Merouane, première escale de sa visite, le président de la République a été accueilli par une foule en liesse, aux rythmes des groupes folkloriques et des youyous.Le chef de l?Etat s?est ensuite rendu sur le site de la nouvelle station d?épuration pour le lancement officiel des travaux de cet ouvrage en cours de réalisation sur les berges Sud du lac du barrage de Béni Haroun. La station d?épuration de Sidi Merouane, dont le taux d?avancement avoisine les 32%, présente une capacité de traitement 20.500 mètres cubes par jour. Elle est destinée, avec 5 autres ouvrages similaires projetés dans la wilaya de Mila, à la protection des eaux du barrage de Béni Haroun contre la pollution. Le projet estimé a plus de 2 milliards de dinars a été confié à une entreprise publique algérienne et deux sociétés françaises. M. Abdelaziz Bouteflika devait par la suite inspecter les travaux du centre universitaire et inaugurer le nouveau Centre de formation professionnelle et d?apprentissage (CFPA) de Mila, dont la population lui a réservé un accueil des plus chaleureux. Le président de la République s?est ensuite rendu sur le site de réalisation du centre universitaire, baptisé du nom du défunt moudjahid Abdelhafid Boussouf. Achevant mercredi sa visite dans la wilaya de Mila, le président de la République a inauguré trois importants ouvrages hydrauliques liés au système de transfert des eaux du barrage de Béni Haroun.A Aïn Tinn, le chef de l?Etat a mis en service une station de traitement. Le chef de l?Etat s?est ensuite rendu à Oued Athmania où il a inauguré le barrage-réservoir de cette localité. Le président de la République s?est ensuite rendu, non loin du barrage, sur le site d?une seconde station de traitement qu?il a inaugurée avant d?achever sa visite de travail dans la wilaya de Mila. Dans la wilaya de Constantine, la visite du Président Bouteflika s?est articulée, dans cette véritable journée de l?eau, autour de haltes symboliques, à l?image de l?inauguration d?un réservoir de 2.500 m3 à Aïn Smara, réalisé dans le cadre du projet d?alimentation en eau potable de l?antique Cirta, Mila et des villes avoisinantes à partir du transfert de Béni Haroun, couloir n° 3 (Constantine, Aïn El-Bey, Aïn Smara, El-Khroub ).La seconde étape, d?un parcours tracé au cordon, l?amena en droite ligne sur le site de la station de pompage, SP3, de Aïn Smara, inaugurée à l?occasion avec pour vocation d?assurer le pompage de l?eau sur l?itinéraire indiqué plus haut. L?amélioration des conditions de stockage en eau potable de la ville d?El-Khroub, pour une population de 120.000 habitants, s?est aujourd?hui enrichie d?un précieux ouvrage, un réservoir de 20.000 m3, qui a reçu «l?extrême-onction» du chef de l?Etat, érigé au niveau de la nouvelle ville Massinissa. Dernière inauguration, au bout de la visite-marathon, du Président de la République, hier, à El-Khroub fut dédiée à la nouvelle gare routière de cette ville, réalisée dans le cadre de la réorganisation du plan de transport de cette commune.


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