Algérie

Compétition populaire, dites-vous '


Le rideau est tombé, samedi dernier, sur les seizièmes de finale de la Coupe d'Algérie de football avec la qualification de pratiquement la totalité des formations de la Ligue 1 professionnelle, engagées lors de ce tour.Seule l'équipe du MC El-Eulma a laissé des plumes, il est vrai que cette dernière s'est inclinée, en déplacement, devant l'autre pensionnaire de la Ligue 1, à savoir l'AS Khroub sur la plus petite des marges. Sinon les formations du premier pallier ont toutes validé leur ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie. Même l'ASO Chlef, qui avait effectué un périlleux déplacement à Bordj Bou-Arréridj pour affronter le leader incontesté de la Ligue 2, le CA Bordj Bou-Arréridj, a réussi à revenir avec la qualification, en s'imposant au tirs aux buts (4-2) après le match nul ayant sanctionné le débat sur le score d'un but partout. Ainsi donc les pensionnaires de la Ligue 1 ont tous passé avec succès le stade des seizièmes de finale, certains avec plus de difficultés que d'autres. Là, on pense notamment à l'USM Alger, la JS Kabylie, le CS Constantine, le MC Saïda, même si ces derniers ont joué leur match à domicile et devant leurs supporters. En effet, les équipes de la JS Jijel, le MB Hessasna, l'O. Médéa et le RC Relizane ont fait les frais du changement de système de cette compétition depuis deux saisons, qui avantage le premier tiré. En effet, sur un terrain neutre, toutes ces formations auraient pu passer ce tour sans que personne ne crie au scandale. Mais réaliser l'exploit de battre des clubs mieux nantis qu'eux en moyens et en qualités de joueurs, c'était peut-être trop demander à ces formations, surtout lorsqu'on joue chez l'adversaire. Et même sur ce système du déroulement de la Coupe d'Algérie, il y a matière à discuter. En effet, certains clubs, notamment les petits ont l'impression qu'on veut avec cette formule à tout prix protéger les grands clubs, en les avantageant et en recevant plus souvent chez eux. Et à la lecture des deux tirages au sort des deux tours auxquels ont pris part les clubs de la ligue, on ne peut pas dire le contraire. En effet, dix clubs de cette Ligue 1 animeront les huitièmes de finale. Ils pourront même être onze si l'ES Sétif s'impose devant l'US Tébessa. Ce qui serait véritablement une première dans toute l'histoire de la Coupe d'Algérie. En tout cas ce qui est sûr, c'est que ce n'est sûrement pas avec cette formule qu'on retrouvera des «petits» clubs atteindre la finale, comme l'avaient fait auparavant le CRE Constantine en 1985 devant le MC Oran, l'O. Médéa face au CR Belouizdad en 1995 ou encore l'USM Sétif contre l'ASO Chlef en 2005, pour ne citer que ceux là. Car avec la suppression de la formule du terrain neutre, la FAF a vidé la compétition de son charme, qui consistait à mettre toutes les équipes sur le même pied d'égalité. Et ce n'est sûrement pas l'argument de renflouement des caisses des clubs qui va tenir la route, surtout qu'au final les clubs ne récoltent que des miettes. La meilleure preuve, est que la Ligue de football professionnel vient d'intenter une action en justice pour pouvoir récupérer les 22 millions que le complexe Mohamed-Boudiaf n'a toujours pas versés à ce jour aux instances du football algérien depuis 2003. Pour revenir au tour des seizièmes de finale de la Coupe d'Algérie, il faut saluer les belles performances réalisées par l'IR Bir Mourad Raïs (Régionale 2) et le CRB Aïn Djasser (Régionale 1), qui se ont sont hissées pour la première fois de leur histoire au stade des huitièmes de la Coupe d'Algérie. Les qualifications d'Aïn Oussara et aussi celle de la JS Saoura méritent, elles aussi, d'être signalées. Souhaitons seulement qu'elles ne connaîtront pas le même sort que les formations du MB Hassasna, la JS Jijel ou l'ES Azeffoun, qui ont finalement été éliminées après avoir réussi de bels exploits aux tours précédents. Mais avec cette la formule concoctée par les responsables du football algériens, gageons que les «petites» formations rescapées du tour des seizièmes de finale vont toutes «se casser les dents», dès le prochain tour en allant défier les clubs de la Ligue 1, sur leur pelouse. Et dire après ça qu'il y a encore des gens qui continuent d'appeler l'actuelle Coupe d'Algérie, compétition populaire !
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