Algérie

Communiquer sur le terrorisme



Après les attentats du 11 avril, des chefs du GSPC ont été abattus. C?est bien. Et ces opérations prouvent que les services de sécurité font leur travail. Comme le rappelle souvent Ouyahia, « à l?ombre de la réconciliation, la lutte antiterroriste se poursuit ». Il reste quelques questions que tout le monde se pose, au risque de se faire taxer d?antinationaliste ou, pis encore, d?être à la solde du qui tue qui ou du qui mange quoi. Les services de sécurité ont-ils fait un effort après le 11 ? Si oui, pourquoi pas avant ? Pourquoi autant de versions divergentes des officiels sur les attentats d?Alger ? Pourquoi parlent-ils de trois kamikazes alors qu?il n?y en avait que deux ? Pourquoi Zerhouni dit-il que ce n?étaient pas des kamikazes ? Pourquoi la presse a-t-elle donné Abou Doujana comme disparu depuis 10 ans ? D?où les Américains ont-ils eu les informations sur les bombes qui n?ont pas explosé ? D?Alger ou de New York ? Pourquoi Hattab, ex-chef du GSPC et non concerné par la réconciliation, a-t-il dénoncé les attentats du 11 ? Pourquoi la bombe à Hydra n?a pas explosé ? Depuis quand le GSPC appelle les services de sécurité pour avertir qu?une voiture piégée va sauter ? Pourquoi Abderrezak le para, aux mains des autorités depuis plus de deux ans, n?a-t-il pas été encore jugé ? Que s?est-il finalement passé à Amizour ? L?assaut final a-t-il été donné ? Quel est le bilan ? A toutes ces questions, la presse n?a pas de réponses. Pas plus que les autorités, qui cultivent le silence sur le seul phénomène qui préoccupe les Algériens au plus haut point, particulièrement à la veille d?élections. C?est bien que les services de sécurité annoncent régulièrement combien de permis de conduire ils ont retiré. On aimerait par contre en savoir un peu plus sur ce terrorisme. Si c?est un sujet tabou, qu?ils le disent. On s?occupera alors du prix de la pomme de terre.


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