Algérie

Communiquer, plus et mieux



Communiquer, plus et mieux
L'exécutif est appelé à développer sa communication en direction des citoyens dans tous les domaines. Expliquer la portée et les enjeux des projets initiés, tel est l'objectif assigné par le chef de l'Etat au gouvernement lors du Conseil des ministres restreint tenu mardi dernier, consacré au développement local dans les wilayas du sud et des hauts plateaux. Cette orientation est inspirée des malentendus qui ont accompagné le projet d'exploration du gaz de schiste entamé dans la région d'In Salah, lesquels ont fait descendre dans la rue la population pour manifester sa désapprobation. Et surtout son inquiétude quant aux méfaits supposés de la production des énergies non conventionnelles. La mise au point déjà formulée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa prestation télévisée, a été confirmée par le président de la République. Les forages entamés à In Salah sont des tests préliminaires qui seront achevés à très brève échéance. Cette opération servira à évaluer le potentiel national que des études étrangères situent en troisième position en termes de réserves mondiales. La problématique de l'exploitation n'est, pour le moment, pas à l'ordre du jour. Les incompréhensions et les inquiétudes qui lui sont subséquentes ont été engendrées par le manque de communication sur cet aspect précis de l'agenda mais aussi sur l'impact négatif supposé de la production du gaz et du pétrole de schiste. D'où la directive donnée au gouvernement de poursuivre « les explications en direction de la population locale et de l'opinion publique en général, notamment pour faire savoir que les forages tests initiés à In Salah seront achevés à très brève échéance, et pour confirmer aussi que l'exploitation proprement dite de cette énergie nouvelle n'est pas encore à l'ordre du jour ». Le deuxième aspect sur lequel l'exécutif devra sensibiliser, s'il s'avère nécessaire, pour des impératifs de sécurité énergétique, de recourir à l'exploitation du gaz de schiste, a trait au respect strict de la législation en matière de préservation de la santé de la population et de protection de l'environnement. « Si l'exploration de ces nouvelles ressources nationales en hydrocarbures s'avère une nécessité pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long terme, le gouvernement devra cependant veiller avec fermeté au respect de la législation par les opérateurs concernés, pour la protection de la santé de la population et la préservation de l'environnement », lit-on dans le communiqué du Conseil. C'est que face à la baisse drastique du prix du pétrole qui rétrécit dangereusement le volume des revenus en devises dont le pays dépend dans une proportion de 98%, beaucoup considèrent insensé de faire l'impasse sur de nouvelles richesses que recèlerait le sol national. C'est tout l'enjeu qui se rattache au « débat transparent » que le gouvernement doit initier avec « la participation de compétences reconnues, pour permettre à chacun de mieux comprendre les données relatives aux hydrocarbures non conventionnels qui sont une réalité et une richesse nouvelles de notre pays ». L'objectif à moyen et long terme, est de répondre à la demande énergétique nationale en forte croissance et dégager des excédents à l'exportation. La crise qui secoue le marché mondial des hydrocarbures et la perspective du tarissement de l'énergie fossile dictent de rechercher des substituts qui peuvent être les énergies renouvelables (solaire et éolien) et celles non conventionnelles. L'approche globale participe du principe de précaution. L'effort de communication auquel le gouvernement est appelé ne concerne pas uniquement le dossier de l'énergie. Mais aussi de toutes les actions s'inscrivant dans la dynamique du développement notamment dans le cadre de la mise en ?uvre du programme quinquennal. Celle-ci devrait s'accompagner de l'amélioration de la gouvernance en particulier dans les régions du sud et des hauts plateaux, en associant les représentants locaux de la population structurés dans la société civile à l'élaboration et au suivi des projets de développement, aux côtés des élus locaux et de l'administration territoriale. Ceci promeut la démocratie participative.




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