Algérie

Communiquer et sensibiliser



Constat - «Nous sommes passés d'une gestion administrative des feux de forêts à une gestion stratégique, c'est-à-dire, chaque forêt doit avoir son plan d'aménagement et son plan de mise en 'uvre.»C'est ce qu'a déclaré le directeur de la flore et de la faune au ministère de l'Agriculture, Amar Boumezber, lors d'une récente intervention. Il était temps, dirions-nous. Sauf que pour l'heure, une dizaine d'études d'aménagement seulement ont été réalisées sur 300 forêts existantes. Il va sans dire qu'on est encore loin du compte, tant, de l'aveu même de ce responsable, «pour venir à bout des 90 % des problèmes liés aux incendies, il faudrait que chaque forêt dispose d'un plan d'aménagement mis en 'uvre».
En outre, il semblerait que ce dispositif de lutte souffre de dysfonctionnements portant sur une plus rationnelle répartition se basant sur le système d'alerte qui peut donner des informations sur les indices d'inflammabilité des forêts. Pour améliorer son système de prévention, la DGF travaille avec le système européen de lutte contre les feux de forêts pour accompagner les forestiers algériens dans le domaine d'investigation sur les causes des feux. En outre cet organisme, et dans un souci de diagnostic, mais aussi d'efficacité, devrait bientôt être doté d'un outil oublié des différentes stratégies jusque-là mises en place : les agents d'investigations. Ces derniers devraient donc voir le jour à la suite d'une formation que la DGF s'est engagé à rendre effective en collaboration avec la Gendarmerie nationale pour connaître les causes réelles de ce phénomène. «Dans la précipitation on va pour éteindre le feu, mais il faudrait qu'il y ait une équipe d'investigation pour récupérer le maximum d'indices sur le déclenchement de l'incendie», explique un responsable du secteur.
Et c'est d'autant plus urgent que, hormis les conditions climatiques et les accidents de chantiers, 94 % des causes des feux de forêts restent chez nous inconnues, selon ce responsable qui ajoute que rien ne saurait toutefois remplacer le premier rempart contre les incendies qui est et reste : les populations. D'où la nécessité de mettre le paquet sur la communication.
D'autant qu'ils sont nombreux les spécialistes à considérer la sensibilisation des populations vivant près des espaces forestiers comme étant l'outil principal pour faire face à cette calamité qui, selon eux, menace et continuera de menacer les forêts algériennes du fait des changements climatiques qui augurent de périodes de plus en plus chaudes.


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