Le caricaturiste Djamel Ghanem a fait l'objet d'une double agression d'une extrême gravité, en une seule journée, jeudi 20 février 2014, à Oran. D'abord quatre individus, certainement missionnés par des commanditaires qui restent à identifier, s'en prennent de manière sauvage à notre confrère, lui occasionnant de graves blessures, notamment une fracture au niveau de la jambe. Ensuite, fait non moins scandaleux, notre confrère, parti déposer plainte au niveau du commissariat territorialement compétent, n'aura trouvé en face de lui que des agents de police hostiles, agressifs et hors-la-loi ! Dans aucun pays au monde, même ceux vivant sous occupation, l'on refuse en effet à un citoyen de déposer plainte comme cela fut le cas de notre confrère. Le Syndicat national des journalistes, indigné à l'extrême devant de tels actes, exige l'ouverture d'une enquête immédiate et sérieuse en vue d'identifier et d'arrêter les sinistres agresseurs ainsi que leurs commanditaires, mais aussi de sévères sanctions à l'encontre des policiers méprisant et notre confrère et la loi ! Bien entendu, il est par ailleurs difficile de ne pas faire le lien entre cette double agression et le procès honteux intenté contre Djamel Ghanem. Ce dernier est, pour rappel, au cœur d'un scandale juridique et journalistique qui restera une tache noire dans les annales de la presse et de la justice nationales : victime d'une délation unique en son genre de par le monde, par son employeur, le quotidien La Voix de l'Oranie, notre confrère se trouve poursuivi pour diffamation et «atteinte à la personne du président de la République» pour un dessin de presse jamais publié nulle part ! Le plus surprenant, c'est que le tribunal d'Oran a, quand même, accepté cette «plainte en délation», au mépris de toutes les règles en matière de droit ! Le zèle des uns et des autres fait que, d'ailleurs, le procureur a déjà requis une peine d'emprisonnement de 18 mois dans une affaire qui n'avait même pas lieu d'être. Quoi qu'il en soit, le Syndicat qui a déjà pris cette affaire à bras-le-corps dès ses débuts, tient, encore une fois, à exprimer son soutien indéfectible à notre confrère et en toute circonstance. Il appelle aussi encore une fois à la cessation immédiate de cette mascarade judiciaire ainsi que de toute autre tentative d'intimidation à l'encontre de notre confrère.P/le Syndicat national des journalistes,le Secrétaire général
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Posté Le : 22/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Amarni
Source : www.lesoirdalgerie.com