Algérie

Communication publicitaire : Les enjeux des marques


Les 12es Journées euro-maghrébines de la communication publicitaire, organisées par RH Communication à l'hôtel El Aurassi (Alger), se sont ouvertes hier. Elles ont suscité de vifs débats.Deux communications ont attiré notre attention : «Les Algériens à l'heure du numérique» de l'agence Immar Maghreb et «Le rôle pédagogique des marques dans leur communication avec les consommateurs» de maître Touati Djamel de l'Organisation algérienne pour la protection et l'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce).
Le profil des internautes est composé à 43% de femmes et 57% d'hommes, 86% habitent dans un milieu urbain, contre 14% en milieu rural. 88% des internautes utilisent leurs smartphones pour se connecter à internet, 12% par laptop, 7% par PC, 4% par tablette.
La smart TV ne représente même pas 0,5%. Les lieux de connection sont : la maison (82%), le lieu de travail (24%), le wifi public (7%), les cybercafés (1%) et autres (3%).
Internet est utilisé pour accéder aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Linkedin et YouTube), pour communiquer (Skype, Viber, Whatsapp), effectuer des recherches pour des besoins personnels ou professionnels, se divertir, lire la presse quotidienne en ligne, consulter la messagerie, télécharger de la musique, des films et des jeux, suivre des cours en ligne et faire des achats/ventes en ligne.
44% des Algériens âgés de 15 ans et plus estiment que l'outil internet les a convaincu d'acheter en ligne, dont 60% ont déjà effectué un achat en ligne. L'internet a changé les comportements quant à la consommation médiatique de la télévision.
Me Touati Djamel a mis en exergue le fait que «le consommateur algérien a un lien très fort avec son patrimoine culturel, religieux et national», constatant «un envahissement des marques mondiales en Algérie et une concurrence très rude (marques locales ou mondiales)».
Pour lui, le rôle pédagogique des marques consiste à «communiquer plus sur l'impact du produit, sur les valeurs de la marque, préserver le patrimoine et l'héritage local, inciter à suivre les bonnes pratiques de consommation, c'est tout simplement ne pas porter atteinte à l'intégrité morale ou physique du consommateur».
Dans un sondage réalisé par l'Apoce les 27 et 28 novembre 2018, à l'occasion du séminaire, 32,8% répondent ?non? à la question : «Les marques visent à sensibiliser le consommateur et ancrer des valeurs éducatives et humaines et non pas seulement à la commercialisation de leurs produits.»
39,4% répondent ?non? à la question : «Les marques portent des significations claires et compréhensibles et ne s'opposent pas à l'identité de la société algérienne et fournissent des informations suffisantes sur elles.»
Beaucoup ne sont pas convaincus que les logos et signes distinctifs impactent sur l'éducation et le comportement du consommateur algérien. Certains ont un sentiment d'appartenance aux marques qui reflètent une partie du patrimoine culturel algérien.
La manifestation se poursuivra aujourd'hui avec l'éclairage de Stéphane Martin, directeur général de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), avec comme thème : «Collaboration commerciale des marques avec des influenceurs, bonnes pratiques internationales» et Xavier Dordor, directeur général de CB News (France), «Les enjeux de la communication, vus par les médias spécialisés, dans le développement des marques d'aujourd'hui».
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