Algérie

Communication: Nacer Mehal rencontre les journalistes et éditeurs à Oran



Même s'ils n'ont pas été invités à prendre part à la réunion programmée, hier, à Oran entre le ministre de la Communication et les éditeurs, les journalistes ont pu prendre part au débat et exposer au premier responsable du secteur de la communication toutes leurs préoccupations. Cette réunion, très appréhendée, s'est finalement bien déroulée et a donné l'occasion aux journalistes de s'exprimer sur leurs conditions de travail et aux éditeurs d'écouter leurs employés sans tabou. Ce secteur, qui souffre actuellement de désorganisation et d'anarchie à tous les niveaux, avec, évidemment, une responsabilité partagée sur sa situation actuelle, essaye de s'ouvrir à la communication pour rétablir le lien entre ses différents acteurs. La visite du ministre, hier, à Oran s'est voulue donc un message dans ce sens adressé à toute la corporation. Entre ce que veut faire le ministère du secteur et ce qu'attendent les journalistes des réformes prévues, la vision n'est pas encore claire. Du côté du ministère, l'ambition est grande de remettre ce secteur sur pied, mais du côté des journalistes, le scepticisme a aussi son ampleur pour la simple raison que la corporation ne veut plus de promesses non tenues et ne croit plus à des textes de loi qui sont promulgués pour rester lettre morte. Sur ces questions, entre le ministre et les journalistes, les points ont été mis sur les «I» en attendant la concrétisation des engagements du ministère. Ne peut pas créer un journal qui veut. Un éditeur doit être un journaliste professionnel ayant à son actif dix ans d'expérience dans le domaine. L'agrément sera retiré à tout organe de presse qui n'a pas son règlement intérieur accompagné d'une convention collective. Le statut du journaliste sera enrichi et adapté à la situation actuelle du journaliste. La formation et la mise à niveau du journaliste sera assurée par le ministère. Il est question aussi de création d'une autorité de régulation qui veillera au respect des lois régissant le secteur, de délivrer la carte de presse avec des critères bien définis. Des mesures qui ont été annoncées par M. Nacer Mehal. Pour le ministre, il est temps «de mettre fin au trabendisme qui existe dans la profession et mettre en place un maximum de garanties pour l'exercice de la profession. Nous avons renforcé les garanties autour de la liberté d'expression et aussi pour protéger le citoyen». En cas de diffamation, a affirmé le ministre devant l'assistance, «le journaliste est protégé et la responsabilité de l'éditeur est maintenue». Sur l'ouverture de l'audiovisuel au privé, la question n'est pas encore tranchée. Le ministre a souligné que «le débat est en cours. Il n'est pas clos. Nous voulons un consensus solide qui peut aboutir à un projet de loi».




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