Algérie

Communication cherche partenaire



Communication cherche partenaire
Une victoire de l'équipe nationale sur le terrain qui remonte le moral, tant pour les joueurs qui reprennent goût de jouer et de retrouver l'équilibre perdu, que pour les supporters qui font un premier pas dans le sens du terrain de l'ambiance.L'art et la manière utilisés pour décrocher cette victoire n'était certainement pas celle attendue. L'essentiel est qu'ils aient réussi à briser ce mur de la honte. Madjer et ses adjoints gagnent, quant à-eux, de l'estime chez les supporters là où d'autres avaient échoué. Le travail n'est pas encore achevé, les architectes y travailleront encore longtemps, c'est la promesse faite mardi lors de la conférence de presse animée par le sélectionneur en présence de Mahrez. Une rencontre avec les médias qui avait eu le mérite de survoler les aspects qui ont conduit à cette victoire et une occasion pour décortiquer avec Madjer les objectifs à atteindre après cette première réalisation positive. Sur ce terrain de la communication, il y a encore beaucoup à faire. Le combat des mots entre notre confrère Chaîne III de la Radio nationale et le sélectionneur a dérouté, ou presque, l'objet de la conférence de presse. Qui a tort et qui a raison ' Ni le moment ni le lieu n'étaient le meilleur espace pour une explication franche entre les deux hommes. La question posée fut celle qui n'aurait pas plu au sélectionneur, d'où l'échauffement entre les deux hommes sous le regard ahuri de Mahrez et du sélectionneur de la République Centrafricaine. Une fois de plus les aspects négatifs d'une mauvaise communication et le manque de profondeur de quelques discours et de nombreuses déclarations détruisent tout le sens d'un échange de points de vue qui diverge entre des professionnels. La barre est certes beaucoup trop haute, mais quelques règles simples, un peu de bon sens et une bonne préparation suffiront aux plus réticents à se sortir avec brio de cet exercice difficile y compris pour le journaliste. La conférence de presse face à un sélectionneur algérien nouveau a marqué sa première sortie. Selon certains observateurs, pourquoi ne pas l'accompagner par des questions qui seraient intéressantes à prendre en considération par le staff technique ' Une bonne préparation aura permis d'envisager tous les cas de figure, anticiper les questions les plus délicates et d'avancer des arguments rassurants, surtout en période où notre équipe nationale a le moral au plus bas. Une équipe nationale qui veut remonter l'échelle et retrouver le climat d'hier. Ce qui s'est passé nous renvoie aux différentes interventions du journaliste au lendemain de l'installation du sélectionneur, ou sur le plateau télé où il tenait à démontrer qu'il ne pouvait pas être sélectionneur au vu des textes réglementaires. Même tentative lors de conférences de presse avant et après la rencontre face au Nigeria, tout comme face à Guy Roux lors de son émission radio. Il vrai que la réaction de Madjer n'aura pas été la meilleure, voilà un phénomène qui risque de faire tirer vers le bas le moral des joueurs. «Mais dans quel pays sommes-nous pour que de pareilles situations se manifestent '», s'est interrogé un ex-joueur. «Avez-vous vu la chaîne télé privée qui avait investi dans la critique acerbe ' Grave». Hier, nous disait un footballeur de haute facture, «l'une des étapes les plus importantes consistera à savoir parfaitement à qui on s'adresse et à adapter le discours en fonction de ses interlocuteurs». Le monde sportif bouge souvent sans la maîtrise d'une bonne communication dont les principes de base sont souvent négligés. La présence de journalistes lors d'une conférence de presse est déjà une forme de communication, sauf que mardi l'un comme l'autre ont remarqué chez eux des regards, des timbres de voix qui exprimaient une certaine violence qui mérite toute condamnation. Le dérapage de mardi est d'une gravité qui porte un méchant coup à notre football, et surtout à la relation Presse-Médias. «Trop souvent, nous avons tendance à nous entêter et à rester sur un certain niveau de discussion parce que persuadés que nous avons raison, alors nous nous braquons et nous nous enfermons dans une discussion de prestige, tout aussi stérile qu'inutile et qui de toute manière ne fera que nous desservir». Ajoutons à cela le stress, la quantité et la qualité, les perturbations hormonales ou encore les aspects culturels que nous omettons trop souvent. Effectivement nous aurons un défi de taille à surmonter pour arriver à une communication efficace.


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