Algérie

Communication au TNA : La planche de salut du théâtre public et privé



C'est une véritable refonte et refondation du théâtre qui est en train de s'opérer. Cela planche énormément parmi les professionnels et ça résonne. Désuet, le théâtre régional, est supplanté par celui public, privé et même communal.A la faveur des deux projets de décrets portant sur les modalités d'exercice de l'activité de promoteur de spectacles culturels et artistiques et au statut type des théâtres présenté par Mme Malika Bendouda, ministre de la Culture et des Arts, lors de la réunion du Gouvernement, la semaine dernière, une communication a été organisée à cet effet. Une conférence, animée, dimanche 6 juin, au Théâtre national algérien et donnée par le directeur du TNA, M. Mohamed Yahiaoui, M. Missoum Laroussi, directeur du développement et de la promotion des arts auprès du ministère de la Culture et des Arts et M. Boukerras Mohamed directeur de l'Institut Supérieur des Métiers et Arts du Spectacle et Audio Visual (ISMAS) et ce, devant un parterre de journalistes. Le thème central de cette communication portait sur « le statut particulier du théâtre public et privé ».

Abdelkader Alloula, un précurseur du théâtre privé

Cette initiative du TNA consistait à communiquer sur les deux projets de loi, effectuer un travail de jauge et puis les vulgariser. Le directeur du TNA, M. Mohamed Yahiaoui, rappellera que cette propension vers le théâtre dit « privé » par rapport à celui public, ne date pas d'aujourd'hui : « Le théâtre privé. C'était le rêve de nos aînés. Les preuves sont évidentes. La Coopérative du 1er mai créée par le dramaturge Abdelkader Alloua, Masrah El Kalaâ, celle du Sendjab d'Omar Fatmouche...Ils étaient en avance. Ils pensaient déjà au théâtre privé... En plus du théâtre communal, privé et public, ce que j'ai toujours souhaité, c'est aussi d'ouvrir ces salles de spectacles vides pour l'activité théâtrale.... Cet acquis et un avenir radieux pour le théâtre algérien. Cette jonction de divers théâtres, est un catalyseur. Il n'y a pas de différence entre le théâtre public et privé. Ils aspirent à des projets communs... ». M. Missoum Laroussi, directeur du développement et de la promotion des arts auprès du ministère de la Culture et des Arts commentera les textes légiférant l'activité et exercice du 4e Art en indiquant que c'est un texte sur le théâtre public et celui s'ouvrant aux opérateurs privés. Il s'inscrit dans le cadre de l'économie culturelle. Avec la participation de tous les professionnels. Une initiative à l'issue de l'étiolement des théâtres régionaux, 17 actuellement.

Un théâtre dans chaque ville

Désormais, ils seront 19 théâtres publics avec une éventuelle extension à travers le pays. Ces espaces d'expression théâtrale, leur vocation vise à encourager la création à travers les planches. En intégrant et associant des contrats et conventions pluridisciplinaires, artistiques et fiduciaires. Parmi les exemples à suivre, on citer celui de l'investisseur privé à Oran ayant inauguré un théâtre privé « La Fourmi », un autre est en chantier à Annaba. Il s'agit d'un « Café-théâtre ». Et ces textes régissent l'exploitation réciproque de ces espaces publics et privés avec des cahiers de charge. « La mission des théâtres privé et public compte la production, le divertissement, la pédagogie...Avant, c'était opaque. La formation est dévolue aux instituts, à l'ISMAS...Donc, il s'agit d'une réelle politique culturelle promouvant le théâtre local et surtout à destination d'une frange importante de la population, celle des enfants... ».

Il ne faut pas aller vers le concept «la salle de fête»

M. Boukerras Mohamed directeur de l'Institut Supérieur des Métiers et Arts du Spectacle et Audio Visual(ISMAS), éclairera l'assistance à travers son expertise en soutenant : « ce texte après son passage au dernier conseil du Gouvernement est bénéfique. Il y aura en fait un théâtre dans chaque ville. Les coopératives, c'est obsolète. Elles étaient « socialisantes », elles datent d'une autre ère. Donc, on se dirige vers le privé... Le théâtre est un défi créatif quotidien. Il ne faut pas aller vers le concept « la salle de fête ». Ces théâtres pourront alors accueillir des festivals, des évènements culturels dans des conditions techniques et professionnelles... ».








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