Algérie

Communes de la corniche oranaise



Fin de campagne sur un air de lamento De l’avis de tous les observateurs externes, la campagne électorale des huit formations politiques, en lice pour l’APC de la commune de Aïn El-Türck, était insolite. Les tags iconoclastes sur les murs, les bagarres dans les hammams entre les instigatrices des différentes formations et les promesses intenables avancées par les candidats, confirment que ces élections donnent déjà un avant- goût sur ce qui sera l’avenir des communes de la Corniche oranaise. «Faire du neuf avec de l’ancien», cet adage exprime nettement la composante des listes de la commune de Aïn El Türck ; les candidats sont tous passés par la mairie et ils traînent tous les casseroles de la gabegie et de la déliquescence. Certains partis n’ont aucune base militante dans la région mais ils ont choisi quand même de se représenter à travers des personnes qu’ils ne connaissent nullement. Le FFS, le puîné des partis algériens, a choisi cette option, cette «stratégie pour jouer dans la cour des grands, On est présent partout. Vous avez compris!», dira ironiquement un cadre retraité. Les cheb du raï et les «karkabou» ont également rythmé la cadence chaotique de cette campagne. Le FNA a même sorti un tube pour l’occasion. Et puis ces cortèges de mécaniques, assemblant les différentes formations et klaxonnant à fond. «Pour faire barrage au maire sortant», tonnent les représentants des candidats. Si les tympans vibrent, les cœurs sont restés de marbre. Les mêmes personnes passaient leur temps à faire des risettes. Les habitués des couloirs de la mairie ont été courtisés et promus verbalement à un avenir meilleur. Un avenir où le gâteau se partage en famille. Les jeunes parlent déjà des concessions des plages à se partager ou les locaux commerciaux à revendre. Aucun programme n’est allé au fond des problèmes de la Corniche. Tout le monde a préféré une phraséologie fleuve et en fin de compte, sans aucune consistance. Les plus saugrenus ont affirmé qu’il faut un aérogare à la commune, relève-t-on du prospectus de campagne d’un parti. Puisque les routes sont impraticables, L’éther ferait bien l’affaire et sans le moindre coût. Le FLN claustré dans son QG de la Kasma a évité les bains de foule rituels pour se consacrer à des calculs post-élection. Le RND a préféré s’adresser aux «notables», s’ils existent, guidé par l’ex boss de l’agence foncière connu pour la pagaille qu’il y a semée. Le FFS a opté pour le tapage et le raï. Le PT, s’appuyant sur son dinosaure qui brigue un 5ème mandat, a fait du «porte à porte» en quête d’âmes charitables. Le FNA s’est entouré de la gente féminine et a préféré politiser les hammam. Les islamistes ressassent toujours les mêmes rengaines de loyauté et d’honnêteté. AAHD 54, un nom chargé de sens, a préféré l’étiquette régionaliste ou plutôt douariste. On n’est pas encore sorti de l’auberge. Benachour Mohamed


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)