Algérie

Commune de Zenata à vocation agro-pastorale les cereales occupent une grande place



Commune de Zenata à vocation agro-pastorale les cereales occupent une grande place


L’Algérie est à un tournant de son développement économique et démographique. A la suite des bouleversements de ces dernières années, le gouvernement a exprimé une volonté forte de mettre en œuvre rapidement des réformes ambitieuses pour créer des climats propices à l’investissement. Cela l’a induit à réformer son régime d’investissement et modernisé ses agences de promotion de l’investissement.

Les pouvoirs publics ont consenti un effort colossal pour booster ces investissements productifs. Cet effort colossal en termes d’investissements public, privé, ou public-privé, est appelé à se traduire par un bond quantitatif et qualitatif à réaliser en matière de fixation et de localisation d’investissements productifs, créateurs de richesses et d’emplois, dans le but de défendre l'idée de la promotion de l'investissement et l'amorce d'une dynamique économique, basée sur «l'initiative économique locale et partenariale».
De ce fait l’Etat encourage et accompagne toute initiative d’investissement qu’elle soit publique ou privée, ou même entre les deux (partenariat public-privé) pour diversifier l’économie nationale, notamment pour créer de nouveaux moteurs de croissance économiques.
De ce fait, toute cette démarche nous l’avons bien touchée dans l’esprit des investisseurs agricoles de plusieurs wilayas du pays que nous avons eues l’occasion de visiter dans le cadre des visites de travail et d’inspection du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Abdelkader Bouazghi, qui plaide toujours pour l’encouragement et le développement de ces investissements agricole, du moment que l’Algérie possède un éventail de production agricole qui enregistre une croissance chaque année en volume et en nombre, et qui a été orientée de façon à satisfaire les besoins les plus impérieux du marché intérieur (consommation locale) ou à transformer sur place des produits et matières premières qui étaient auparavant exportés, ainsi que pour passer à l’acte d’exportations.

La politique du gouvernement encourage les investisseurs

Dans la commune de Zenata, (Tlemcen) l’unité de transformation et d’exportation de caroube, une SARL Boublenza est un exemple d’investissement. C’est le premier exportateur algérien de produits forestiers vers l’ensemble des continents, comme l’a affirmé le responsable de cette société exportatrice de poudre de caroube. Cette société familiale, reprise en 1994 avec un capital social de 220 millions de dinars, emploie 94 travailleurs permanents et plus de 1.000 autres en période de cueillette de caroube, a-t-on indiqué, précisant qu’elle s’est dotée d’un centre de recherche et de développement pour la valorisation de ce produit. «Dès janvier 2018, nous recevront un nouvel équipement pour la production de granulés de caroube», a fait savoir M. Boublenza, précisant que la politique de l’Etat, en termes de promotion de l’investissement accompagnée de toutes les facilités, favorise le climat de travail.»
C’est le même sentiment que nous avons eu, à Ain Fezza, au complexe du Groupe Kherbouche spécialisé dans l’aviculture, la production d’aliments de volailles et de matériels agricoles et d’irrigation, est aussi un autre exemple «réussi» d’investissement. Il emploie 2.000 travailleurs. L’usine de ce groupe, qui est présente sur plusieurs chantiers en Algérie et exporte pour la première fois vers le Sénégal des conduites hydrauliques en PHD, dispose de capacités de stockage de 50.000 tonnes de grains et 25.000 tonnes de farine pour aliment de volailles.
Pour satisfaire ses besoins en la matière, le groupe vient d’acquérir 5.000 ha dans la localité d’El Bnoud, a annoncé son responsable, mettant l’accent sur l’interprofessionnalité, Abdelkader Bouazghi a exhorté les responsables de ce groupe à participer aux efforts du ministère visant l’élaboration d’une stratégie solide et durable pour répondre aux besoins du marché national.
Non loin de ce complexe, l’exploitation Chikhi, spécialisée dans la production de cerisiers et de safran, utilise le système d'irrigation «goutte à goutte». Dans la wilaya de Ain Defla, on citera également, le projet de création d’un centre d’élevage et d’engraissement de bovins, ovins et caprins, ainsi que la production d’aliment de bétails appartenant aux frères Benaissa, dans l’objectif est de créer une grande exploitation sur une superficie de 500 hectares, rassemblant un cheptel important destiné à l’abattage, à partir de cette exploitation il sera produit des aliments (blé, maïs, sorgho, luzerne, paille…). «On veut combler le vide existant en matière d’abattoirs. Avec l’aide et l’appui du ministère et toutes ses structures, on enregistre de grands résultats qui peuvent contribuer à la promotion de la filière», a-t-il souligné. Sachant, que ce genre d’investissement permettra de mettre fin à l’importation des viande rouge, qui tire à sa fin, selon le ministre. «En 2018, il n’y aura plus d’importation de viande rouge. On aura une autosuffisance en la matière», a-t-il indiqué.
Pour ce qui est du partenariat public-privé, la ferme agricole Bessami Djilali, spécialisée dans la production de semences de pomme de terre, dans la wilaya de Ain Defla, affiche de grandes ambitions afin d’accroître la production et le rendement financier, avec un montant d’investissement projeté de 6,25 milliards de dinars.
Une activité qui peut contribuer à la satisfaction des besoins locaux, notamment booster le développement de ce produit de large consommation. «On veut contribuer au développement de l’agriculture algérienne, ainsi que de l’économie de notre pays. L’Etat nous donne toutes les facilités et nous aide, à commencer par le ministre de l’Agriculture qui nous ouvre toutes les portes et nous accorde toute son attention. On souhaite être à la hauteur de cette confiance, en produisant bien et plus», nous a-t-il fait savoir.
Ainsi, la nouvelle stratégie en matière d’investissement dans le secteur agricole, entamée ces dernières années visant l’amélioration du développement durable et de la sécurité alimentaire notamment, a contribué au développement de l’économie nationale. Elle se fait sentir d’année en année, pour preuve le nombre important d’investissements enregistrés sur le territoire national et ce, dans toutes les filières.

Accompagner les porteurs de projet

La promotion des investissements doit passer par le développement des pôles et coopératives agricoles. C’est dans cette optique, que le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a insisté sur «l'accompagnement des porteurs de projets structurants intégrés et sur l'écoute des doléances des partenaires engagés dans cette dynamique pour adapter le cas échéant les dispositifs mis en place et encourager l'intégration des nouveaux investisseurs intéressés». Il a exhorté également les cadres du secteur à plus de mobilisation, d'anticipation et de dynamisme afin d'atteindre les objectifs fixés et œuvrer à mettre en place les mécanismes qui permettent de suivre et d'évaluer les actions de développement réalisées et de disposer de données fiables.
Par ailleurs, il a interpellé les responsables des chambres de l'agriculture et de la pêche pour qu’ils soient à l'écoute des agriculteurs, éleveurs et pêcheurs afin d'anticiper sur les évolutions et de mettre en œuvre les orientations et les actions de développement arrêtées en leur assurant des missions d'information et offrir des services (conseil, formations...) ainsi que des solutions pour répondre à leurs besoins et attentes.
Kafia Ait Allouache



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