Les quartiers et cités de la ville de Tizi Ouzou connaissent une effervescence particulière ces dernières semaines. La dégradation du cadre de vie et la démission manifeste des autorités en sont la cause. En tout cas, c'est ce qui court sur les langues des protestataires.
Les revendications citoyennes sont liées essentiellement à l'amélioration des conditions de vie dans les quartiers. Le malaise est partagé, mais aussi ressenti par une population livrée à elle-même. De la Nouvelle-ville, au quartier Les Tours-villas, en passant par la cité Krim Belkacem ou encore à la cité Bekkar, les doléances des citoyens sont nombreuses. L'état des routes, la viabilisation des cités, l'assainissement, l'alimentation en eau potable, le ramassage des ordures, le renforcement du réseau électrique sont les réclamations formulées par les citoyens. Autrement dit, l'on demande le strict minimum pour une administration qui ne manque pas de moyens mais de réalisme et de pragmatisme. Pour se faire entendre, les habitants de la ville de Tizi Ouzou n'ont qu'un seul moyen : le langage de la rue. Un moyen efficace disent-ils malgré les désagréments que l'on cause aux riverains. Ces derniers, d'ailleurs, le concèdent généralement, mais avec une pincée de colère et de désapprobation.Les habitants des Tours-villas, un quartier où il faisait bon vivre jadis, se réjouissent, les pouvoirs publics, au lendemain d'une manifestation, ont réinvesti le terrain. « Notre action a payé, mais nous suivons de près l'avancement des travaux », dit un résident. Le comité du quartier a demandé, lors de la réunion qui les a regroupés avec le chef de daïra, à parer à l'urgence. « Nous recevons toutes les eaux pluviales de la rue qui longe le lycée Polyvalent dans notre quartier, voire dans nos maison », s'insurge-t-on. Un ancien chantier de construction d'une canalisation est relancé. Les trottoirs aussi. Au niveau de la cité des 204 Logements, dans le même quartier, l'état du bâtiment E est préoccupant. Le terrain sur lequel est construite la structure s'affaisse du fait des eaux qui infiltrent les fondements et les parois du bâti. 12 familles y vivent. « Nous avons demandé à l'administration d'effectuer une étude géophysique du sol pour trouver un moyen de stabiliser le mouvement du terrain, mais on attend », fulmine un membre du comité. Par ailleurs, les habitants réclament un nouveau transformateur électrique, ainsi que la construction d'une mosquée. A l'autre bout de la ville des Genêts, les résidents de la cité Krim Belkacem ont manifesté leur colère contre le laisser-aller qui touche leur cité. Ils ont revendiqué à travers la fermeture du boulevard Krim Belkacem, le revêtement des artères, l'achèvement du programme de l'amélioration urbaine abandonné depuis l'été dernier et la réalisation du réseau d'assainissement.
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Posté Le : 09/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nordine Douici
Source : www.elwatan.com