Algérie

Commune de Tizi Ouzou : Colère à la cité Krim Belkacem



Les habitants de la cité des 350 Logements EPLF, du lotissement Bouzar, les résidences Tasseda et Izem ont fermé le boulevard Krim Belkacem, hier, à la circulation automobile. Ils étaient plusieurs dizaines de citoyens à investir la rue pour réclamer l'achèvement des travaux de viabilisation de leurs cités et la prise en charge de l'assainissement dans les lotissements. « On ne voulait pas en arriver là, mais il parait que le seul moyen pour communiquer et attirer l'attention des autorités locales à ce qui prévaut dans nos cités est incontestablement, une action de rue », dit d'emblée un citoyen, regrettant le désagrément causé aux riverains. Tôt dans la matinée, cet axe a été bloqué à l'aide de barricades de fortune. On peut lire sur un drap blanc surmonté de deux drapeaux nationaux : « Nous sommes des Algériens, on réclame nos droits légitimes. » Le cadre de vie, en dégradation perpétuelle, laisse entendre que les pouvoirs publics sont démissionnaires. « Nous avons entrepris des démarches et nous avons transmis des correspondances à toutes les instances concernées. Et ce, depuis le mois de juillet pour demander l'achèvement des travaux de viabilisation des quartiers. Mais, rien ne semble se profiler encore », fulmine un manifestant. Engagés en milieu de l'année en cours, les travaux de viabilisation de la cité sont à l'abandon. Les entreprises de réalisation, depuis le début de l'été 2009, ont déserté les chantiers laissant dernier eux des amas de sable, des piles de carrelages et autres matériaux en proie à l'usure. Cependant, aucune explication n'a été donnée.Les routes sont défoncées et complètement délabrées. Parcourant les ruelles des lotissements des odeurs nauséabondes se dégagent des fosses septiques. Des eaux usées ruissellent le long des rues à ciel ouvert au péril de la santé de la population. En sillonnant la cité des 350 Logements, le constat est éloquent. Les allées sont truffées de nids-de-poule et de bosses. Des travaux d'excavation dans le sol, effectués par différents services (APC, ADE, DTP et Sonelgaz), n'ont pas été ensevelis après la fin des travaux. Les quelques espaces verts existants ne sont pas entretenus et, sont laissés en jachère. « Pourtant, cette cité abrite pratiquement tous les directeurs de la wilaya. Le maire de Tizi Ouzou habite ici également, mais personne ne s'en soucie vraiment ! », tonne un autre résident. En effet, force est de constater que le VRD des bâtiments des fonctionnaires de la wilaya est achevé ! Un officier de police tente une négociation pour une hypothétique libération de la route. Par ailleurs, le nouveau chef de la daïra de Tizi Ouzou s'est rendu dans cette partie oubliée de la Nouvelle-ville pour s'imprégner de l'état des lieux. En fin de matinée, une délégation a été reçue par le responsable dans son bureau. Selon les manifestants, un engagement a été signé avec le chef de la daïra qui promet la prise en charge toutes leurs revendications. Après quoi, les barricades ont été levées en début d'après-midi.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)