Algérie

Commune de Salah Bey : Un coin sans commodités


Beaucoup d'habitants des villages et dechras de la commune de Salah Bey, située au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya, usent encore de moyens et outils primitifs dans leur quotidien, pour cause d'inexistence de la commodité de vie la plus élémentaire. Après ce qu'a enduré la région durant la décennie noire, elle est, à l'heure actuelle, oubliée des responsables et des décideurs, comme c'est le cas pour les bourgs de Aïn Lhamra, Aïn Stout, Kouhil, Azrat et Maâfar. Cette dernière comptabilise plus de 6 000 âmes, dont la plupart souffrent du manque d'eau potable par ces journées où la température est anormalement élevée, même pour la région, ce qui déteint négativement sur le quotidien des habitants. Ces derniers sont ainsi obligés de parcourir de longues distances et de faire la queue, des heures durant, devant l'unique robinet qui se trouve à côté du campement de la garde communale, pour ramener un seau d'eau. D'autres, par contre, ont recours aux citernes pour s'approvisionner. Ce qu'endurent les habitants de ces villages ne date pas d'aujourd'hui, puisque cette situation perdure depuis des années. Les nombreux appels lancés aux autorités locales et de wilaya n'ont rien donné. L'inexistence d'un réseau pour les eaux usées, et donc leur accumulation et ce qui en découle comme odeurs nauséabondes et bestioles nocives constituent un danger certain pour la population. Le secteur de la santé est représenté par une salle de soins d'urgence sans équipement, sans matériel et surtout sans médecin.Le travail y dure 8 heures par jour. En effet, après 16 h, les citoyens doivent déplacer leurs malades jusqu'à Salah Bey ou Aïn Oulmène et parfois jusqu'au CHU de Sétif, quand c'est nécessaire. Signalant que ce n'est pas chose aisée, surtout lorsque l'on voit l'état lamentable des routes, à l'image de celles reliant les bourgs à la commune. Parler de gaz naturel à Maâfar relève de l'utopie, malgré toutes les promesses faites lors des échéances électorales, et qui s'évaporent bien vite. Il en est de même pour les structures destinées à la jeunesse et celles de loisirs : à part la maison de jeunes, le quotidien de la population juvénile se résume à un aller-retour incessant, ennuyeux et routinier, entre la maison et le café. Contact est pris avec Si Hamdi, P/APC de Salah Bey, qui a tenu à préciser qu'il existe un programme de développement inscrit pour la région, concernant le réseau des eaux usées, auquel est consacrée une enveloppe de 20 MDA (millions), et dont les travaux n'ont toujours pas débuté, pour on ne sait quelle raison. Il a été suggéré de mettre en place des terrains de proximité au niveau des villages pour occuper les jeunes. Un plan de réinvestissement de la région, exsangue par l'exil durant la période de terrorisme, sera encouragé par le lancement de nouveaux projets d'habitations rurales.
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