La passivité et le laisser-aller de l’APC ont fini par dénaturer l’un des lieux les plus prisés de la wilaya de Skikda.
En dépit des efforts consentis par la nouvelle direction du tourisme et celle des mines pour agir, au fur et à mesure, sur les multiples carences qui risquent de nuire au domaine maritime et au tourisme local, des atteintes, plus ou moins graves, persistent encore et menacent d’entraver les démarches entreprises.
Au moment où la direction du tourisme s’attelle à dépoussiérer les vieux réflexes administratifs en vue de préparer convenablement la prochaine saison estivale, la plage de Rmila, l’une des plus prisée de la Marsa, à l’extrême est de la wilaya de Skikda, subit aujourd’hui de graves préjudices, qu’il faudrait éliminer au plus vite pour être à la mesure des attentes des estivants.
Il suffit juste d’arpenter les lieux pour constater que l’entrée de la plage est totalement obstruée par d’innombrables déchets ferreux qui dénaturent le paysage.
Des plaques de tôles, des embouts et autres objets extrêmement corrodés gisent sur le sable fin du bord de mer et représentent de véritables dangers pour la santé de ceux qui fréquentent l’endroit, en plus de la dénaturation d’un des plus beaux sites de la côte skikdie.
«De toute façon, lors de la dernière saison estivale on a accueilli les vacanciers dans ces mêmes conditions désastreuses. C’est désolant et c’est grave», reconnaît un élu de l’APC qui explique cette situation par la faiblesse des moyens de la commune.
« On a trop laissé faire et on a trop attendu. Aujourd’hui, ces déchets ferreux ont fini par s’incruster dans le sable. Il faut de grands moyens pour les déterrer et les transporter ailleurs», ajoute la même source.
Cette ferraille, aujourd’hui abandonnée dans un espace sensé être préservé n’est en fait que les restes de l’opération de découpage de l’épave du «Sea Prince», un vraquier grec qui gisait dans les eaux de la plage depuis 1986, date de son échouage.
En 1998, les pouvoirs publics décident de débarrasser La Marsa de ce mastodonte rouillé et engagent alors sa vente aux enchères et celle de deux autres navires le «Kastor» et le «Tenerif», échoués sur la plage de Ben Mhidi.
Seulement, si ces deux dernières épaves ont bel et bien été dégagées de la plage, à la Marsa les choses n’ont pas connu le même succès.
Il est vrai que l’épave du «Seat Prince» a été, dans sa globalité, démontée et enlevée, mais les restes abandonnés sur le sable constituent une source de pollution non négligeable.
Aujourd’hui, on a l’impression qu’on n’a fait que retirer la ferraille des eaux pour la transférer à la plage.
C’est, en somme, une simple délocalisation d’une nuisance qui persiste.
Un autre élu de l’APC a tenu à préciser que le preneur de l’épave qui devait enlever la totalité de la ferraille aurait, du jour au lendemain, disparu. Est-ce une raison pour laisser ainsi ces déchets enlaidir la plage et la déduire?
L’APC qui avance le manque de moyens comme un paravent devrait plutôt compter sur ses propres potentialités et gérer un espace dont l’entretien dépend de ses prérogatives. Il suffit juste de deux ou trois camions, d’un chargeur et d’une dizaine d’employés pour débarrasser en une seule journée tout le résidu.
Mais apparemment, ce n’est pas le matériel qui manque à la Marsa, mais plutôt la bonne volonté.
Khider Ouahab
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/03/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Khider Ouahab
Source : El Watan.com du mardi 6 mars 2012