Le siège de l’APC fermé
Le siège de la municipalité de Chemini, située à 50 km de Bejaïa, était fermé avant-hier pour la deuxième journée consécutive.
Le maire n’a pas trouvé mieux, semble-t-il, que de renvoyer l’ensemble des travailleurs en congé forcé en réaction au «blocus» que lui a imposé l’opposition forte de six élus, sur les neuf que compte l’APC. Bloquée depuis son installation, en décembre 2004, l’assemblée populaire de Chemini n’en finit pas ainsi de vivre des situations conflictuelles. L’action de protestation entreprise dans la journée de samedi dernier, par les 2/3 des élus de l’opposition, est venue à la suite de la coupure d’eau décidée par le maire, pénalisant ainsi de nombreux habitants de la commune de Chemini et celle limitrophe de Souk Oufella. Tout a commencé la semaine passée lorsque le maire «contesté» a pris la décision «de couper l’eau de source aux villageois de la commune limitrophe de Souk Oufella», explique Djerroud Saadi, un élu de l’opposition, qui ajoute que «le maire a également refusé d’alimenter la population de Chemini en eau des forages de la Soummam». «Nous avons alors décidé, après concertation, de rétablir l’eau à tout le monde et d’empêcher le maire d’accéder au siège de la mairie».
Samedi dernier, les six élus de l’opposition (deux du RCD, deux du FLN et deux indépendants) se sont retrouvés, comme prévu, dès le petit matin devant le siège de l’APC. Mécontent, le premier responsable de la municipalité n’aurait pas trouvé mieux, selon M. Djerroud, que «d’ordonner la fermeture du siège de l’APC, mettant ainsi en congé tous les travailleurs». Hier, le siège de la municipalité était fermé pour la deuxième journée consécutive, ce qui n’a pas manqué de susciter la colère des administrés qui, en pareille période de rentrée scolaire et sociale, sollicitent le plus l’APC, notamment son service d’état civil. Ainsi, une mère venue d’El Kseur ne s’est pas empêchée de qualifier la situation d’»injuste». «Je suis venue d’El Kseur et je suis surprise de voir les portes de l’APC fermées sans préavis», dira-t-elle, outrée. Comme elle, ils sont nombreux à subir ce «diktat» qui ne dit pas son nom.
Rappelons que l’APC de Chemini vit une situation de crise depuis les élections locales. A ce jour, le maire continue de travailler sans exécutif. Les nombreuses réclamations de l’opposition ne semblent pas avoir trouvé, à ce jour, une oreille attentive auprès de l’administration de wilaya.
Ali Karimou
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Posté Le : 12/09/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com