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Commune de Bouzeguène : le centre de formation sans eau ni chauffage Tiziouzou : les autres articles



Commune de Bouzeguène : le centre de formation sans eau ni chauffage                                    Tiziouzou : les autres articles
Ouvert depuis deux ans, le centre de formation professionnelle de Bouzeguène n'est toujours pas raccordé aux réseaux du gaz et de l'eau potable.
Ouvert en fin 2010, le centre de formation professionnel de Bouzeguene, à 63 km à l'est de Tizi Ouzou, a été livré amputé de toutes les conditions de formation susceptibles de garantir un bon apprentissage aux stagiaires. Manque d'eau, réfectoire hors service, au moment où les ateliers enregistrent un manque d'équipements pour les spécialités dispensées.
De plus, en dépit d'un hiver habituellement rude dans cette partie de la wilaya, perchée à 1000 m d'altitude, l'établissement n'est pas raccordé au réseau de distribution de gaz naturel.
Face à cette situation, les stagiaires ont enclenché une grève illimitée qui perdure depuis 3 semaines. Les grévistes revendiquent la dotation de leur centre de formation en matériel pédagogique, le raccordement du centre au réseau de gaz naturel et à celui de l'eau potable. Craignant une année blanche, les stagiaires ont fait preuve de sagesse, en reprenant les cours uniquement le matin depuis la semaine écoulée. Et ce, en attendant la prise en charge effective de leurs doléances, dont le souci du gaz et de l'eau qui dépasse la direction de l'établissement et la DFP.
Un parent d'un stagiaire, inquiet du déroulement de la formation de son fils, dira : «Nos enfants entament la quatrième semaine de grève. Malgré l'absence des conditions minimales pour un bon apprentissage, ils (les stagiaires, ndlr) ont repris les cours juste la matinée pour ne pas gâcher leur année. Ils n'ont plus le choix devant le silence des autorités locales». Ce centre qui dispense des spécialités comme l'électricité bâtiment, informatique, couture, sanitaire et gaz, entre autres, souffre, à l'image des hameaux de Loudha-Guighil, là ou est implanté le centre, du sous développement de la commune de Bouzeguene où des villages et quartiers ne sont pas encore raccordés au réseau AEP, ni à celui du gaz naturel. «Il y a une bâche à eau à l'intérieur de l'établissement qui est alimentée par les camions de la mairie et de l'Algérienne de eaux (ADE), mais elle est imbuvable.
Les sanitaires n'ont même pas de robinets. Nous appréhendons un hiver des plus rudes comme celui de février dernier où les villageois de Bouzeguene étaient complètement isolés par la tempête de neige. A quoi servira le chauffage central qui a été installé dans les locaux du centre en l'absence d'énergie'», dit dépité, un stagiaire. En attendant la mise en service de la cantine qui devra intervenir incessamment, selon, des sources locales, les 168 stagiaires se nourrissent aux repas froids, ou parcourent tout simplement des kilomètres pour rejoindre leurs maisons, dans les villages des communes Idjeur, Bouzeguene et Illoula.
D'après nos interlocuteurs, les stagiaires dépensent pour le transport et le repas une moyenne de 300 dinars par jour, ce qui use les portefeuilles de leurs parents. Nous avons essayé de joindre la direction de la formation professionnelle par téléphone, dans l'après midi d'hier, pour de plus amples information, mais en vain.


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