Ils ont reçu les décisions d'affectation et payé les frais d'installation il y a deux ans et l'OPGI continue à débourser pour assurer le gardiennage des bâtiments.
Plus d'un an après leur avoir affecté des logements, une vingtaine de familles sinistrées lors du séisme du 21 mai 2003 vivent encore dans des conditions lamentables à l'intérieur de chalets éparpillés sur différents sites de la daïra de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès. Situés dans la cité des 350 Logements, représentant un quota d'un lot de 950 logements, dans la ville de Boudouaou, ces appartements sont toujours fermés devant lesdits attributaires. Et pour cause, ces derniers n'arrivent toujours pas à se voir remettre les clés de leurs appartements. Pourtant ils se sont même acquittés des frais inhérents au logement.« En 2008, à la remise des décisions d'affectation, nous avons payé environ 50 000 DA chacun. Nous sommes à la mi-2010 et nous ne sommes pas encore relogés », s'indignent les sinistrés, ordre de versement à la main. Du côté de l'OPGI de Boumerdès, dont relève la gestion de ces logements, l'on affirme la véracité de ces informations. Mieux encore, on précise que l'opération du relogement des sinistrés au niveau de ladite cité a bel et bien commencé au mois de mai 2009. Cependant, on souligne que « la main levée sur les chalets qu'occupent ces familles est la condition sine qua non pour la remise des clés des appartements aux bénéficiaires ». « L'OPGI est aussi perdant face à cette situation. Car, nous payons des agents de sécurité pour assurer le gardiennage de ces appartements inoccupés.Par contre, s'ils étaient habités par les bénéficiaires on aurait économisé ces frais supplémentaires. D'ailleurs nous allons adresser incessamment des mises en demeure aux bénéficiaires pour qu'ils se présentent à notre niveau, munis d'un dossier complet pour récupérer les clés de leurs appartements », nous a expliqué un responsable à l'unité OPGI de Boudouaou. La délivrance de la main levée, ce sésame à même de permettre aux sinistrés de retrouver un toit décent après 7 ans passés dans une habitation en préfabriqué, relève des prérogatives des services de la daïra.Ce document est remis aux occupants de ces habitations précaires lorsqu'ils les libèrent. Certes, certains occupants essaient avec tous les moyens d'accéder au logement tout en gardant le chalet, et beaucoup l'ont fait, mais il y a tout de même des sinistrés honnêtes qui ne rêvent que de s'installer dans un logement commode. C'est le cas de nos interlocuteurs qui se disent « impatients de retrouver (leur) vie d'avant le séisme en rejoignant leurs nouveaux appartements ». « Nous sommes prêts à quitter définitivement nos chalets à l'instant même. L'essentiel c'est que l'on nous donne ce document (la main levée) », affirment-ils. Nos interlocuteurs pointent d'un doigt accusateur le chef de daïra de Boudouaou « qui est derrière ce blocage ». « Le chef de daïra ignore tout le monde. Il nous est impossible de le voir malgré les multiples demandes d'audiences et autres correspondances que nous lui avons adressées.Pis, aucune suite n'a été donnée à nos requêtes », regrette l'un d'entre eux. Devant ce laisser-aller, les sinistrés ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre fin à leur calvaire. A souligner enfin, que nous-mêmes, nous nous sommes déplacés à deux reprises à la daïra de Boudouaou pour nous entretenir avec le concerné et avoir sa version des faits, mais nos tentatives se sont avérées vaines.
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Posté Le : 12/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yacine Omar
Source : www.elwatan.com