Algérie

Commune de Bou Arfa (Blida)



Un ârch lésé dans ses droits Les Drioueche et les Amalou, deux grandes familles de Bou Arfa, sur les premières hauteurs des monts de Chréa, se trouvent aujourd?hui lésés dans leurs droits les plus élémentaires : le droit de la jouissance de leurs terres. Etat de siège, état d?urgence, alertes multiples, il fallait quitter les terres et les activités agricoles et d?élevages pour lesquelles ce ârch est connu. Au plus fort d?une attaque anti-terroriste, au mois de juin de l?année 1996, une mère, Kheira, fut touchée par les tirs d?un hélicoptère de l?ANP. Obligation était alors faite de « descendre » des montagnes et d?habiter « provisoirement » chez des membres de la famille à Blida. Aujourd?hui, en 2008, un constat amer est vécu par toutes ces familles : l?armée a érigé un cantonnement, la garde communale a pris un terrain d?une superficie de 3 ha, la commune de Bou Arfa, à travers son exécutif précédent, a attribué un terrain de près de 2 ha aux services de l?hydraulique pour l?édification d?un château d?eau et Sonelgaz a disposé, toujours avec un arrêté de l?exécutif communal, d?un terrain pour faire passer une ligne à haute tension de 400 000 volts avec deux pylônes occupant un terrain de 4 ha et avec des câbles passant sur l?ancienne demeure des Amalou sur un terrain de plus de 1 ha. En ces endroits, on cultivait la fraise, le kiwi, la cerise et d?autres fruits dont les plants étaient importés, lesquels nourrissaient Khaled Amalou, un émigré des années 70, un espoir certain pour l?établissement d?un relais de marchandises pour les restaurants de la côte niçoise tout comme l?institution d?une auberge sportive sur le site familial et pour lequel un stage avait été accompli en France par un des membres de la famille. De multiples factures étayent maintenant ces dires qui se débitaient dans un air de profond dépit et d?une haine envers tout ce qui représente l?Etat. « J?ai tout importé avec mon argent sans solliciter la moindre banque pour des crédits, et on bombarde notre demeure avant de nous en faire évacuer et laisser toutes ces terres mourir faute d?entretien », criait quasiment M. Khaled qui nous apprendra qu?il entamait une action en justice contre tous ceux qui ont enfreint le code, dont le plus simple article est celui du droit à une vie décente.


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