Sonelgaz se défend. Le choix du lieu de l'implantation de cette structure relève des prérogatives des autorités locales.
Les anciens élèves de l'école du centre, appelée actuellement Mohamed Merbah, contestent l'autorisation accordée à la Sonelgaz par les autorités locales pour procéder à l'aménagement d'un poste abritant un transformateur électrique. Le lieu d'emplacement désigné est situé sur le trottoir attenant à cet établissement scolaire. «Trois fenêtres d'une salle de classe située au rez-de-chaussée sont condamnées à la suite de cette construction. En tant qu'anciens élèves de ce que fut autrefois le premier collège d'enseignement général de Birkhadem, nous aurions souhaité que ce poste soit aménagé dans un périmètre éloigné de l'école. Nous qualifions d'irrationnel ce choix.
Cette école est un pan de l'histoire de notre commune. Nous la considérons comme un monument historique. Elle a été fréquentée par des élèves en provenance de Baba Ali, de Saoula et de Khraïssia, qui venaient y étudier. Parmi les milliers d'élèves qui y ont été formés, on peut compter beaucoup de hauts cadres de l'Etat. Nous estimons que cet aménagement porte atteinte au cadre bâti, à son esthétisme et à son architecture. En outre, une partie de la façade est cachée. En conséquence, la salle de classe en question sera privée de lumière du jour», a précisé avec dépit un représentant de l'association Le défi.
D'autres habitants ont pris le parti des contestataires. Ils ont également qualifié le choix du lieu d'implantation du poste comme une preuve d'un manque de bon sens.«Le choix du lieu d'emplacement de cet équipement est inapproprié. Prendre une telle décision et murer les fenêtres d'une salle de classe nous laisse à penser qu'on ne respecte pas ce lieu de savoir qu'est l'école. Nous demandons aux parties concernées de prendre des mesures dans les meilleurs délais afin de procéder à une réinstallation de ce poste dans un endroit plus approprié», a renchéri un autre représentant de la même association.
Ce dernier interlocuteur nous a emmenés, au pas de course, pour nous montrer un poste désaffecté situé du côté de la rue Arab Si Ahmed, tout près de l'entrée du marché communal. «Ce poste a été squatté par un commerçant informel. Maintenant, il est cadenassé. On aurait dû le récupérer pour faire une extension. L'endroit est adéquat pour abriter un transformateur électrique», fait-il observer. On apprend que l'indisponibilité des assiettes de terrain pour la mise en place des postes de transformateurs électriques, constitue une véritable entrave.
«A travers plusieurs communes de la capitale, certains postes sont surexploités. Ils ne peuvent couvrir les besoins toujours en hausse d'une localité, ce qui explique la surchauffe des câbles qui entraîne des coupures nécessitant plusieurs heures de réparation. L'installation de nouveaux postes est une solution incontournable. Toutefois, les assemblées communales sollicitées ne parviennent pas à trouver un bout de terrain destiné à la mise en place d'un poste. Entre-temps, les consommateurs continuent de subir les désagréments engendrés par les coupures récurrentes», a expliqué un technicien de Sonelgaz.
Pour sa part, Mme Sadki, chargée de la communication au niveau de Sonelgaz Gué de Constantine, a tenu à préciser que le choix du lieu d'implantation du poste ne relève pas des prérogatives de Sonelgaz. «Cet aménagement s'intègre dans le cadre d'un plan d'urgence. Pour parer aux coupures récurrentes du courant électrique, 170 postes sont prévus à travers plusieurs communes de la capitale. Toutefois, ce n'est pas Sonelgaz qui décide du choix du lieu d'emplacement. Ce sont les autorités locales qui sont habilitées à le faire. Sonelgaz ne fait que formuler une demande en fonction des besoins.
Il faut encore préciser que notre entreprise procède à ces installations après étude, et elle le fait dans l'intérêt des citoyens. De plus, ces nouveaux postes répondent à des normes esthétiques et ne peuvent en aucun cas porter atteinte à l'architecture ou à l'esthétique des constructions mitoyennes. Par ailleurs, ces postes sont dotés d'un appareillage moderne et sont dénués d'Askarel. Donc, ils ne représentent aucun danger ni pour les habitants ni pour l'environnement», a-t-elle précisé. Notre interlocutrice a cependant affirmé que ces postes sont fermés à clé et ne sont ouverts que par des professionnels dans le cas d'une intervention. «Le but de Sonelgaz est de réaliser les 170 postes prévus pour faire face à la demande toujours en augmentation. Depuis quatre mois du lancement de ce projet, nous avons atteint les 50% de l'objectif visé», a conclu la chargée de communication de l'entreprise.
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Posté Le : 26/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lamine B
Source : www.elwatan.com