Algérie - Revue de Presse

Commune de Béni Maouche (Béjaïa) : Le tissage reprend des couleurs


Commune de Béni Maouche (Béjaïa) : Le tissage reprend  des couleurs
Les activités à domicile, comme le tissage, restent l'une des rares, sinon l'unique aubaine pour les femmes désireuses apprendre et exercer un métier. Le tissage reprend du poil de la bête dans la région de Béni Maouche. Voué aux oubliettes durant une longue période, ce métier du terroir, apanage exclusif de la gent féminine, est en passe de retrouver son lustre d'antan à la faveur d'une pléthore de projets soutenus par la Chambre de l'Artisanat et des Métiers (CAM) de Béjaïa, par le truchement du fonds national de promotion de l'artisanat. « Nous avons consenti, entre début 2008 et fin 2009, des aides au profit de 30 femmes issues de Béni Maouche et porteuses de projets dans le tissage », nous a indiqué Mr. Zoulim, le directeur de la CAM. « Les soutiens sont accordés sous forme d'octroi de métiers à tisser modernes d'une valeur marchande pouvant atteindre les 20 millions de centimes », explique-t-il. des salons sont périodiquement organisés par la CAM, afin d'encourager l'évolution de ces métiers de l'artisanat, favoriser et stimuler l'envie de création chez les nouveaux artisans et, partant, donner un caractère économique à l'activité artisanale.Dans une région comme Béni Maouche, où le conservatisme a encore la peau dure, les activités à domicile, comme le tissage, restent l'une des rares, sinon l'unique aubaine pour les jeunes femmes désireuses apprendre et exercer un métier. « Mon objectif est double : perpétuer un art et un savoir-faire ancestraux voués à la disparition et contribuer à la vie économique locale en rentabilisant mon entreprise », nous dira Lila, une sémillante jeune tisseuse, qui a bénéficié d'une assistance de la CAM. « C'est ma mère, tisseuse émérite, qui m'a mis le pied à l'étrier et m'a fait aimer ce métier », se remémore-t-elle.Lila s'est lancée dans la profession, il y a cinq ans. En dilettante d'abord puis, de fil en aiguille, elle a fini par s'investir pleinement dans son travail. « Je confectionne des tapis, des stores, des napperons' sur commande », affirme-t-elle. Ses ouvrages textiles à face veloutée sont tissés à base de fibres synthétiques. Ils sont exécutés sur un métier à tisser de basse lisse. Les fils teintés de trame, savamment tassés, dessinent de beaux motifs décoratifs, faisant escamoter totalement les fils de chaîne. Le néophyte comme l'initié resteront subjugués par tant de prouesse et de talent.


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