Algérie

Commune d?El Kseur : Les enseignants en attente de logements


100 logements dégradés ont été versés dans le patrimoine de l?université sans qu?ils soient habitables. Les enseignants de l?université Abderahmane Mira de Béjaïa sont dans l?attente des logements que les pouvoirs publics leur ont réservés. Les derniers en date l?ont été à la faveur des négociations engagées entre le CNES et le ministère de tutelle qui a consenti en 2007 à inscrire à leur profit 50 logements de haut standing. Leurs études ont été lancées durant l?année en cours avant que 20 autres unités ne viennent s?ajouter au quota. Pour les enseignants, ce n?est pas tant ces 70 unités que l?on espère pouvoir occuper d?ici la prochaine rentrée universitaire, mais plutôt celles répondant à une décison d?octroi qui date de cinq ans. En 2003, les pouvoirs publics ont cédé à l?université de Béjaïa les blocs qui ont abrité les éléments de la gendarmerie dans la ville d?El Kseur avant d?être délogés au plus fort des émeutes qui ont éclaté lors des tragiques évènements de Kabylie. Mur d?enceinte et blocs de logements ont subi la furie des émeutiers qui les ont saccagés. La cité a été livrée à l?abandon et les logements saccagés sont restés en l?état depuis cette date-là. Ce sont 100 logements sérieusement dégradés qui ont été versés dans le patrimoine de l?université sans qu?ils soient habitables. Leur remise en état d?habitabilité pose problème à ce jour. Le ministère a été saisi pour inscrire une opération de réhabilitation pour une enveloppe totale estimée à 20 millions de dinars, soit 200 000 DA par unité. Ce n?est pas encore fait et cette ex-cité des gendarmes est livrée aux quatre vents et, partant, à plus de dégradation. Aujourd?hui, pour qu?elle puisse être retapée à neuf, le chantier de sa réhabilitation est prêt à consommer pas moins de 127 millions de dinars, selon des estimations administratives, soit, 1,27 million de dinars par logement ; six fois plus que le coût initial. Et l?inflation pourrait promettre d?autres majorations. La première procédure n?ayant pas abouti, une autre demande de réhabilitation, comprenant la nouvelle enveloppe réévaluée, est introduite auprès du ministère de tutelle. « Il nous faut impérativement les 12 milliards, sinon avec 20 milliards, il vaut mieux passer au bulldozer parce que cela va coûter plus cher que les logements eux-mêmes », estime le wali, Rachid Fatmi, qui s?engage à ce que ces logements soient prêts à la prochaine rentrée universitaire pour accueillir leurs nouveaux locataires. Pour ce faire, et considérant que les travaux nécéssaires à la réhabilitation de la cité ne nécessitent pas plus de cinq mois, selon un délai prévisionnel, le chantier doit débuter au plus tard dans les prochains jours. Avant cela, il faudra que soit débloqué le budget demandé. Ainsi, l?opération profitera d?abord aux universitaires qui occuperont des logements de fonction de haut standing, à concurrence de 4 millions de dinars l?unité, et ensuite à la ville d?El Kseur qui se débarrassera d?une plaie hideuse qui défigure son aspect urbanistique.
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