Algérie

Commune d'Azazga : Rabta réclame le revêtement de sa piste et de l'eau Tiziouzou : les autres articles



Les villageois cotisent régulièrement et organisent des volontariats pour mener des travaux d'intérêt général.
Comme c'est de tradition dans la plupart des villages de Kabylie, les régulières cotisations financières et l'organisation périodique de volontariats pour mener des travaux d'intérêt général ne se discutent pas aussi à Rabta, une localité de près de 1.000 habitants, située à 7 km au sud-est du chef-lieu de la commune d'Azazga. Situé au dessus de la RN 71, Rabta est accessible difficilement par une piste d'un kilomètre environ, boueuse en temps pluvieux avec, de surcroît, une forte déclivité.
Comme les habitants de Rabta n'ont eu que des promesses infructueuses à leurs sollicitations auprès de l'administration de ce chef-lieu de daïra pour le revêtement de cet accès, ils n'ont pas d'autre choix que de prendre en charge eux-mêmes son bétonnage. Ils ont été résolus à retrousser les manches pour cette action après notamment plusieurs accidents dangereux, tels que le renversement sur ce chemin d'un tracteur, puis d'un camion, et surtout le cas d'un écolier du primaire, qui faillit y être emporté par les eaux en y glissant au moment de traverser la petite rivière en crue sur son chemin vers l'école, située au dessus du village. L'enfant, qui se rendait alors en cette journée pluvieuse avec ses camarades de classe à leur établissement, sera, heureusement, sauvé par ces derniers.
En 2010, le village bénéficiera certes de l'alimentation en gaz naturel. Mais en réalisant les canalisations du réseau, l'entreprise ne remettra pas en l'état le bétonnage détruit de la route en question. Ainsi, en raison de son impraticabilité, les villageois possédant des véhicules seront dans la contrainte de louer des garages, pour ceux qui ont des moyens, ou, pour d'autres, de garer leurs voitures en bas de la localité, sur les accotements de la RN 71. Deux pères de familles du village feront l'objet de vols de leurs voitures. Celles-ci ne seront jamais retrouvées.
Devant ce phénomène, les villageois décident encore de re-bétonner ce chemin. Les matériaux leur coûteront plus de
400 000 DA, selon les animateurs du comité du village. Comme ils souffrent aussi d'autres manques, tels que l'alimentation en eau potable (AEP), le non achèvement du réseau d'assainissement, les villageois de Rabta ont à plusieurs reprises exposé leurs doléances au chef de daïra toujours par le biais de leur comité, insistant sur la nécessité de revêtir cette route. Mais, peine perdue ; vers décembre 2011, et comme c'est devenu courant, sans une action sur la voie publique, personne ne les écoutera, les villageois ont recouru au blocage de la RN 71, causant un énorme désagrément aux milliers d'automobilistes empruntant cette route nationale, «un acte que nous n'oserons pas refaire, sachant les ennuis que cela engendre à des usagers de la route, parfois vulnérables», dira Hakim, un jeune villageois.
Refait une deuxième fois encore par les habitants, le bétonnage de la piste de Rabta sera derechef détruit pour le passage du réseau d'assainissement. Celui-ci restera toujours inachevé, tandis que la voie n'est jamais remise en l'état. «Le chef de daïra nous a promis son bitumage sur une distance de 500 mètres seulement. Les soumissions nécessaires ont été effectuées en mars 2012, mais au moment où une entreprise allait entamer les travaux, on remet tout en cause et, rebelote, pour le choix d'un autre entrepreneur», déplore une des victimes de vol de leurs voitures, membre du comité du village.
Son voisin précise que malgré un changement d'entreprise, «le lancement des travaux n'est pas pour demain, puisque l'on nous argue encore que le cahier des charges pour ce projet n'est pas prêt'». A cause de cette piste délabrée et pentue, enchaîne un autre villageois, «nous ne pouvons même pas approvisionner nos foyers en eau par citernes. Il faut savoir qu'il nous arrive de rester jusqu'à un mois sans eau potable, et ce, même en hiver. Alors en été, ne parlons pas de l'enfer qui nous consume en la matière».


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