Des citoyens ont fermé la décharge aménagée en pleine forêt de Yakouren. Les ordures de toute la localité étaient entreposées dans ce site naturel.
Les habitants du village Taddart, sur les hauteurs de la ville d’Azazga, ont fermé depuis mercredi dernier la décharge communale aménagée depuis trois années dans une clairière du massif forestier de Yakouren.
Lancée à l’origine pour une durée provisoire d’un an par les pouvoirs publics en attendant de trouver un site pour la réalisation d’un CET (Centre d’enfouissement technique) intercommunal pour les déchets ménagers, cette décharge n’a pas cessé de prendre du volume et de causer d’énormes nuisances aux citoyens de la région d’Azazga, particulièrement aux habitants de Taddart, ainsi qu’au personnel et aux malades de l’hôpital Meghenem Lounès, sis à proximité du village.
Les nuisances de cette décharge viennent notamment des nuages de fumée qui, parfois, enveloppent toute la zone, répandant ainsi une puanteur insoutenable à travers la localité, atteignant même la ville d’Azazga, nous dira Mahmoud Messaoui, président du comité de Taddart.
Selon lui, lorsque les fumées se dégageant de ces tas d’ordures enveloppent des pans entiers de la périphérie Est d’Azazga, les occupants des maisons proches de la décharge sont souvent contraints, non seulement de fermer portes et fenêtres, mais en plus de boucher «hermétiquement» le moindre interstice d’aération pour empêcher les odeurs de pénétrer dans les maisons.
«Car, sans quoi, il est vraiment difficile de désodoriser ensuite les salles ou les chambres atteintes», fera remarquer notre interlocuteur.
«Au début, les autorités locales nous avaient dit que l’initiative de cette décharge était provisoire en attendant, au maximum un an, pour trouver un site approprié pour la réalisation d’un CET, mais malheureusement, ce provisoire a pris plus de trois années, pendant lesquelles nous suffoquons en continu», déplore M. Messaoui, indiquant avoir «demandé aussi aux responsables locaux d’acquérir de grandes poubelles en plastique à mettre à la disposition de chaque quartier, à l’instar des autres localités, pour recevoir les déchets ménagers, mais en vain. Cela a contraint les gens à déposer leurs ordures ménagères à même les accotements de la voie publique, d’où toute cette anarchie de sacs poubelles s’amoncelant autour de nous».
«Nous avons à plusieurs reprises averti les autorités locales sur nos souffrances, notamment pendant le mois de ramadan passé, mais personne ne nous a écoutés, c’est pourquoi nous avons décidé de fermer cette décharge. A l’administration de trouver des solutions appropriées!», clame notre interlocuteur.
A rappeler que les autorités locales ont préconisé moult fois de réaliser un CET intercommunal pour peu qu’un site d’assiette soit trouvé avec l’accord des citoyens. Mais, malheureusement à chaque fois c’est l’échec en raison de l’opposition de villageois, qui craignent, à tort ou à raison, les «méfaits» qu’engendrerait ce type d’équipement de traitement moderne des déchets.
Salah Yermèche
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Posté Le : 09/09/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: Salah Yermèche
Source : El Watan.com du dimanche du samedi 8 septembre 2012