Algérie

Commune d'Ath Laâziz : Pénurie d'eau et pistes impraticables


La pénurie d'eau potable continue de marquer la commune d'Ath Laâziz , une localité sise à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya de Bouira. La population ne cesse de se plaindre du manque du précieux liquide. « L'eau coule timidement dans les robinets et personne ne se soucie de notre calvaire », nous dira un habitant d'Ighil Bdoumouren. En effet, malgré la réalisation de deux réservoirs alimentant la localité, l'eau continue à manquer. Pour pallier une soif inévitable, les habitants d'Ath Laâziz ont recours aux anciennes fontaines. Des sources qui ne garantissent pas toute l'assurance quant au danger de contamination, s'inquiètent les villageois. Lors de notre passage dans les différents villages de la municipalité, nous avons pu constater une colère ' somme toute légitime ' des paysans rencontrés. Les pouvoirs publics sont décriés, car pris pour responsables de cette pagaille, au demeurant inqualifiable dans une région où l'eau n'est pas une denrée rare. « A quoi servent les réservoirs construits à coup de centaines de millions, alors que les robinets restent désespérément secs », s'étonne un quinquagénaire rencontré sur place. Un fait irrécusable, selon les villageois, qui affirment que tous les villages de la commune d'Ath Laâziz sont alimentés à partir d'une seule source, celle d'El Anasser, située entre Draâ El Mizan (wilaya de Tizi Ouzou) et Ath Laâziz. Cela se passe au moment où la région regorge d'énormes ressources hydriques souterraines. Mais, comble de l'ironie, plusieurs sources naturelles demeurent inexploitées.L'autre problème qui empoisonne le quotidien déjà difficile des habitants d'Ath Laâziz, est celui des pistes impraticables. Les villages de Semaân, Ivougharadhène et Ivarvaren demeurent, à ce jour coupés du monde à défaut de routes aménagées. Même si la piste existe, elle est boueuse en hiver et poussiéreuse en été. « L'absence de routes nous contraint à user de mules comme au bon vieux temps », nous dira un villageois qui cite l'exemple des matériaux de construction qui leur coûtent deux fois plus cher, pour la simple et unique raison d'être obligés d'avoir recours à la location de tracteurs agricoles ou de bourriques après que les transporteurs les eurent déchargés sur la route principale. Le cas des pistes desservant les villages de Chekouh, Imbarken, Izouad n'est qu'une illustration, puisqu'il suffit d'une virée sur les lieux pour s'apercevoir de la situation intenable que rencontrent les habitants. A ce titre, faut-il souligner que même dans le cas où des projets sont inscrits, rien ne semble pointer à l'horizon pour délivrer cette population de son calvaire ' Exemple : les travaux de réalisation du projet de bitumage de la route desservant le village Chekouh (5 km du chef-lieu municipal), octroyé depuis mars 2007, demeurent non encore lancés. Cette situation n'ayant pas laissé les habitants dans l'indifférence, les a poussés à la protestation. Il y a quelques semaines, les villageois ont procédé à la fermeture de la mairie, exigeant le lancement du projet. D'autre part, le village d'Ibourassen compte parmi les plus démunis. L'absence de route oblige les citoyens à parcourir des kilomètres à pied pour rejoindre l'arrêt des bus se trouvant au village Ifhodhiyen distant de 4 km.
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