Imbroglio à la cité Alcovel
Les résidants de la cité Alcovel ont réagi à la décision de construire des logements collectifs par l?APC à côté de leurs bâtiments. Ils se sont opposés à cette décision (voir El Watan du 4 sptembre 2007) pour de multiples raisons. Benrabah Kamel, président de l?association de la cité Alcovel, s?explique : « Nous n?arrivons pas à comprendre l?acharnement de l?APC contre de paisibles citoyens qui ne cherchent qu?à défendre leurs droits. Nous avons appris par le biais des journaux, dont El Watan, que l?APC projette la construction de 500 logements sur le site bâti de la cité Alcovel que nous occupons à titre de logements de fonction d?encadrement de l?entreprise Alcovel depuis 1978. Aussi, émettons-nous des réserves quant au plan d?occupation des sols (POS) de l?APC et nous nous opposons à toute décision qui serait prise sans notre consultation ou qui ira à l?encontre des intérêts des soixante familles vivant au sein de cette cité. L?histoire de cette cité mérite d?être rappelée. Suite à un procès-verbal de choix de terrain en date du 29 janvier 1978 et à la délivrance du permis de construire n° 79/245/DAGRAL/SDAG du 14 mai 1979, l?Alcovel (ex-Cotitex) a édifié une cité sur un terrain domanial de 4 ha, comprenant une soixantaine de logements en préfabriqué destinés à servir de base vie aux employés de la société Belge Sybettra, réalisatrice du complexe velours. Après le départ des Belges en 1986, l?ex-Cotitex avait logé ses cadres dans cette cité érigée avec les fonds propres de l?entreprise, a-t-on indiqué. Au milieu des années 1990, étant donné la vétusté de ces logements, les résidents constitués en association ont entrepris des démarches auprès des autorités locales en vue de l?acquisition des logements et des terrains ayant servi d?assiettes, en vain. Entre-temps, le terrain d?assiette a été transféré au profit de l?APC d?Akbou par l?arrêté du wali n°95/2009/DRAGSAJC/BE en date du 6 novembre 1995. Après quoi les habitants ont noué des contacts avec l?agence foncière intercommunale d?Akbou afin de régulariser leur situation et par la même acquérir les lots sur lesquels sont érigés leurs chalets. L?agence foncière a saisi individuellement les résidents, les invitant à retirer les décisions d?affectation et les cahiers de charge s?y afférant. C?est ainsi que dix-sept d?entre eux ont procédé au paiement partiel ou intégral des sommes dues, mais l?opposition d?Alcovel propriétaire des logements, par l?introduction de l?affaire auprès des juridictions compétentes, a entraîné la suspension de l?opération de vente. Cependant, l?affaire a connu un nouveau rebondissement suite à la création de l?ex-Agence foncière communale (AFAK) en 1998 qui a hérité du dossier. Cette agence a présenté une demande de modification du certificat du morcellement du lotissement en question qui a été approuvé par la direction de l?urbanisme de la wilaya de Béjaïa. L?APC, de son côté, a procédé à l?annulation des attributions des lots pour entorse à la réglementation tout en établissant une délibération du transfert du lotissement à l?habitat collectif. Cette situation de blocage n?arrange aucune des deux parties en conflit. D?un côté, les résidents ne savent plus à quel saint se vouer et de l?autre l?APC, ne pouvant faire aboutir son projet, se trouve contrariée. D?aucuns estiment qu?en raison de l?inertie qui ronge les centres locaux de décision et de l?incompétence ambiante entre autres qui règnent, cet imbroglio risque de demeurer longtemps sans solution.
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Posté Le : 22/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : T. M.
Source : www.elwatan.com