Algérie

Commune d'Aghribs.. Tout reste à réaliser


Aghribs (aghriv) transcrit en tifinagh est un village de Kabylie, chef-lieu de la commune éponyme dans la wilaya de Tizi Ouzou, situé à 40 km au nord-est de Tizi Ouzou, à 20 km au sud-ouest d'Azeffoun et à 13 km au nord-ouest d'Azazga.C'est à partir de Fréha, à quelque 30 kilomètres de Tizi Ouzou, qu'on entame la montée vers Aghribs sur une route sinueuse qui passe par Taguersift. On s'y rend en montant une route sinueuses et escarpée avec ses virages en série pour arriver finalement sur Aghribs, village qui constitue l'ancien chef-lieu de cette commune, avant d'atteindre Agouni Oucherki, la nouvelle agglomération où a été transféré le siège communal de cette localité depuis le dernier découpage administratif qui a fait d'Aghribs une commune indépendante. C'est à partir de là qu'on entame la descente vers Azeffoun, la coqueluche balnéaire des kabyles. Aghribs (aghriv) transcrit en tifinagh est un village de Kabylie, chef-lieu de la commune éponyme dans la wilaya de Tizi Ouzou, situé à 40 km au nord-est de Tizi Ouzou, à 20 km au sud-ouest d'Azeffoun et à 13 km au nord-ouest d'Azazga.
La commune d'Aghribs est composée de 17 villages, elle se cramponne au ciel sur l'amont ouest du pied du mont Tamgout. Ce mont stratégique que les romains lors de leur passage en Afrique du nord, utilisaient pour surveiller toute incursion via la méditerranée vers la région, se dresse toujours dans toute sa fierté et sa grandeur. Et lors de la colonisation française, le village des Aghribs faisait partie de la commune mixte du Haut-Sébaou dont Azazga était le chef-lieu. Dans cette commune que nous avons visitée, le président d'APC Amirouche Messis qui nous a reçus dans son bureau nous exposera l'état des lieux sur la gestion difficile qu'il est en train d'opérer au niveau de cette localité, un peu en deçà des potentialités qui font valoir les communes environnantes.
Et le problème le plus récurrent et qui ne devrait pas exister à pareille époque, après 57 ans d'indépendance, n'est autre que l'assainissement puisqu'on compte 10 sur les 17 villages qui ne comptent aucun réseau d'assainissement, alors que dans les autres il ne se présente qu'amoindri. «Il y a des villages assainis partiellement, alors que d'autres ne possèdent rien, au moment où il n'existe aucun projet à l'horizon», nous concéda le maire d'Aghribs éc?uré. En nous expliquant que sa commune a besoin de 40 kilomètres linéaires en réseau principal d'assainissement, et selon le Plan directeur d'aménagement urbain (PDAU) de la wilaya de Tizi Ouzou, cette commune est classée dernière en matière de réseau d'assainissement. Ainsi, la majorité des citoyens ne font que creuser des fosses septiques dans leurs propriétés, des réalisations qui reviennent à au moins 150 000 DA, ce qui provoque des contaminations dans les eaux potables et les champs qui aboutissent généralement à des conflits dans le voisinage à cause des infiltrations. Par ailleurs, notre interlocuteur nous assurera sur le fait que sa commune se bat pour décrocher une station d'épuration des eaux usées au niveau du nouveau pôle urbain dans le chef-lieu communal Agouni Oucherki qui compte pas moins de 15 000, alors que ce chiffre est toujours appelé à s'accroître pour atteindre pas moins de 30 000 âmes dans les années à venir.
Réseau AEP et réseau routier catastrophiques
En ce qui concerne l'eau potable, le maire d'Aghribs nous apprendra que sa commune est bien pourvue en matière de réseau AEP qui atteint tous les villages, mais, ce réseau ne sert pas le citoyen puisque l'eau arrive au compte-gouttes sur une cadence minimale d'un jour sur dix pendant les pics de chaleur. Par ailleurs, ce réseau reste défectueux et pas du tout fiable malgré sa récente réalisation qui ne remonte qu'à l'année 2012. «C'est un réseau qui présente beaucoup de fuites, ce qui pose l'urgence de le refaire», a-t-il indiqué. Parlant du secteur de la jeunesse, le P/APC d'Aghribs n'ira pas sans parler du projet du Centre de regroupement des équipes nationales, en précisant que les travaux vont cahin-caha puisqu'ils n'ont atteint qu'environ 40 % (juste les terrassements et le bloc administratif), tout en demandant que la cadence des travaux soit s'accélérée et surtout qu'on est en période estivale, alors qu' «en hiver rien ne bouge là-bas, puisqu'il se trouve que l'absence est justifiée chaque fois par la non existence de passage dru vu les quantités de pluies qui s'abattent sur la région», nous confiera le maire d'Aghribs. Il s'arrêtera aussi sur le fait que le Centre culturel réceptionné en 2000 n'est toujours pas opérationnel, puisqu'il est occupé par les éléments de l'ANP qui observent un barrage fixe dans la commune. Ceci sans oublier de parler de l'existence d'un bureau de poste communal qui est dans un état chaotique (un seul guichet), alors qu'un délai de fermeture de ce bureau a été fixé par la Commission d'hygiène de la daïra, sinon que le choix de terrain abritant une nouvelle poste a été arrêté par les services de la commune. En ce qui concerne la Bibliothèque communale, les travaux sont en cours mais restent en souffrance.
Un autre défi qui attend M. Messis se pose sur le plan de l'électrification rurale où une récurrence se pose au niveau de tous les villages de la localité, ainsi une liste des tronçons à électrifier a été transmise à la direction départementale de l'énergie est restée lettre morte. Selon le premier responsable de l'APC d'Aghribs, même cas sur le plan de l'aménagement urbain du chef-lieu, puisque «lors de la dernière visite de l'ex-wali, il nous a demandé de transmettre les fiches techniques. Aucune réponse de leur part», assure-t-il encore. Sur le plan du Réseau routier, la RN 71 qui traverse la commune présente un état de dégradation totale entre Agouni Ouchrki et La Crête est abandonné par la Direction des travaux publics (DTP).
«On a beau signaler plusieurs points noirs sur cette route à la DTP, ça reste sans suite», est-il constaté avec dépit. Ceci, en plus du fait que la grande majorité des chemins communaux reste impraticable et c'est le cas aussi pour le chemin de wilaya qui relie la RN 72 et la RN 24 par Taboudoucht qui n'offre aucun confort aux automobilistes puisqu'il est complètement dégradé. Sur le plan logement, M. Messis nous apprendra que pas moins de 500 logements de type AADL sont en cours de réalisation dans la commune d'Aghribs, alors que 453 autres sont en cours d'étude. Le type promotionnel compte 147 logements en cours en plus de s158 relancés ; en ce qui concerne le type LPA il existe 153 unités en cours et en phase d'étude. Pour ce qui est du logement rural, c'est bel est bien le dilemme auquel est confronté le maire de cette localité avec l'existence de 20 logements en contrepartie de 400 demandes «le besoin est vraiment énorme.
Les 24 logements CNEP/APC finis en 1996 et pas encore distribués reste un autre dilemme : «notre souhait est qu'ils redeviennent patrimoine de la commune», tient à préciser M. Messis. Sur le plan infrastructures scolaires, les habitants d'Aghribs souhaitent le déblocage du projet d'un deuxième CEM en plus de celui de Tamassit récemment inauguré, puisque la construction qui abrite actuellement un CEM dans le vieux Aghribs, construit en 1892, n'est autre qu'une caserne datant de l'ère coloniale et un centre de torture de la SAS pendant la révolution.
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