Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger,
Halim Benatallah, effectuera, aujourd'hui, une visite au Maroc puis en Tunisie
pour s'enquérir des conditions de séjour de nos ressortissants établis dans ces
pays voisins. Lors de ces deux visites, M. Benatallah rencontrera des
représentants de la communauté algérienne et du mouvement associatif. Il
présidera aussi des réunions avec les chefs des missions diplomatiques et
consulaires consacrées au «renforcement de l'action consulaire afin de mieux
répondre et prendre en charge les préoccupations de nos ressortissants
expatriés», précise le ministère des Affaires étrangères. Des visites
similaires seront organisées prochainement en France et dans d'autres pays
«afin de renforcer la protection, de la communauté algérienne établie à
l'étranger, de préserver sa dignité, sauvegarder ses intérêts légitimes et de
promouvoir sa participation au développement national», ajoute le ministère. Il
faut dire que le gouvernement par le biais du département de Benatallah, a fait
des efforts au profit de la communauté nationale établie à l'étranger.
L'essentiel des mesures portent sur l'amélioration des conditions d'accueil
pour les millions de passagers qui rentrent, chaque été, au pays pour les
vacances. Toute une panoplie de mesures ont été prises, ces dernières années,
pour améliorer leur accueil dans les enceintes portuaires et aéroportuaires.
Mais, de l'aveu même de Benatallah, beaucoup reste à faire. Les Algériens
résidant à l'étranger ont certes, consenti un saut qualitatif au plan de la
modernisation des infrastructures portuaires. La fluidité des déplacements à
travers les postes frontières est certes bien meilleure qu'il ya quelques
années. Mais au-delà de ce volet beaucoup de choses restent à faire. La
première lacune est cette carence des politiques publiques visant à encourager
nos émigrés à investir en Algérie. D'aucuns soulignent la nécessité, comme l'a
fait le Maroc, de la création d'un Fonds d'appui aux investisseurs algériens
résidant à l'étranger qui assurera une partie du coût de l'investissement du
projet. Aussi, la politique du gouvernement reste inerte vis-à-vis de la
question de l'identité, visant à renforcer les liens des expatriés avec la
patrie, à travers la création de centres culturels répondant aux besoins des
membres de cette communauté. Il en est de même du manque de soutien et
d'assistance aux personnes en situation difficile. La politique du secrétariat
d'Etat en charge de la Communauté nationale établie à l'étranger semble
également inactive sur le volet des droits de l'Homme qui sont parfois bafoués
par les Etats qui accueillent nos émigrés.
«L'approche du traitement des questions ne doit pas revêtir un caractère
saisonnier, mais doit aller au-delà de l'accueil des émigrés pour y passer les
vacances d'été. Le secrétariat chargé de la Communauté algérienne résidant à
l'étranger doit protéger les droits de tous les migrants, partout dans le monde.
Ce sont des droits économiques, comme le droit au travail, des droits sociaux,
des droits culturels, des droits civils et des droits politiques», affirme un
cadre algérien résidant en France. Et ce cadre expatrié d'ajouter que «le
secrétariat d'Etat chargé de la Communauté algérienne résidant
à l'étranger doit lancer un projet portant sur la mise en place d'une
veille juridique dont l'objectif est d'assurer le bon suivi des droits et
acquis des migrants dans les pays d'accueil». «Un tel projet, explique-t-il,
devra être réalisé en collaboration avec les départements ministériels
concernés, les missions diplomatiques et consulaires, les institutions
judiciaires, les ONG, des universitaires». Et de poursuivre: «L'objectif de
cette entité permettra d'assurer un suivi et l'écoute des doléances de la
communauté établie à l'étranger, signaler sa situation dans les pays d'accueil,
relever les pays où leurs droits ne sont pas respectés… Ce qui permettra une
réaction appropriée par les autorités concernées».
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Posté Le : 18/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amine L
Source : www.lequotidien-oran.com