Commission exécutive à Alger: L'UGTA de Constantine menace

Le feuilleton de l'Union de wilaya UGTA de Constantine continue. Les membres de la commission exécutive de l'UW, qui ont organisé, hier, une conférence de presse à la maison du syndicat, ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger les manÅ“uvres de certains secrétaires nationaux de la centrale syndicale. «On ne cherche pas moins que de casser le mouvement syndical à Constantine, ville connue pour son militantisme et qui a donné quatre dirigeants à l'UGTA, dont le dernier n'est autre que Benhamouda», diront-ils.

 Ainsi, de plus en plus, les deux parties s'enlisent dans un conflit qui n'en finit pas. Les conférenciers avertissent: «Des lendemains qui déchanteront si la réunion du 1er juin courant de la commission exécutive, reportée une 1ère fois, se tient demain 17 juin à Alger, comme décidé récemment et sera installée en cette occasion. Ainsi, comme redouté, après le «flop» de la réunion du 1er juin dernier de la commission exécutive à Mizania, la convocation par la centrale syndicale d'une seconde rencontre des membres de cette instance a été décidée administrativement hors des murs de la maison du syndicat Benhamouda. Chose que les membres «légalistes» de ladite instance, soutenant le SG de l'Union de wilaya, suspendu de toute activité à la fin du mois de mai dernier, ont dénoncé et déclaré leur refus d'avaliser et de faire le voyage. Le chargé des finances, M. Talhi, après avoir annoncé que ni lui ni ses collègues (26 membres sur les 45 que compte la commission) ne feront le déplacement à Alger, estime «que ce qui est visé par ces manÅ“uvres ce n'est ni plus ni moins que de casser le mouvement syndical dans la ville des Ponts». Et de relater un peu les intrigues de la réunion qui a eu lieu à Mizania. D'abord, dira-t-il, les trois secrétaires nationaux envoyés de la capitale pour superviser la rencontre, «voyant que la majorité des membres ne leur est pas acquise, ont commencé par contester la légalité de deux participants sous prétexte qu'ils sont des avocats. Mais, devant la détermination de la majorité, ils ont fini par reculer et décidé, alors, le report de la réunion de la commission exécutive pour la mi-juin en cours. Cependant, poursuit-il, dans le but de changer le rapport de force et réduire le poids des «légalistes» majoritaires, ils ont décidé la suspension de toute activité syndicale de deux membres de la commission qui ne sont pas de leur bord. Et cette suspension a été prise, selon le document, le 6 juin dernier et a commencé à circuler dans les cafés à partir du 14 du même mois, avant de parvenir aux concernés. L'objectif de toutes ces menées est en contradiction avec les statuts et le règlement intérieur de l'UGTA», a-t-il conclu. Le SG de l'Union de wilaya, Hadj Mehdi, en prenant la parole, a surtout insisté sur l'exemple que donne Constantine, et qui n'arrange pas les intérêts de certains à la direction de la centrale. «Et je suis fier d'en être en quelque sorte la première victime. Nous ne sommes pas contre la centrale ni en rébellion contre elle, mais nous voulons lui rappeler qu'elle a des statuts et un règlement intérieur, dont nous sommes fiers et nous ne voulons qu'appliquer sur le terrain et à toutes les structures syndicales».