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Commission européenne



Barroso à l?assaut de l?euro-apathie La nouvelle Commission européenne a posé avant-hier pour la première photo de famille. Une grande photo, puisque l?Exécutif européen est désormais composé de 25 commissaires, autant que d?Etats membres de l?Union (UE). La nouvelle Commission n?entrera en fonction que le 1er novembre 2004, la réunion du vendredi 20 août était donc informelle. Les commissaires ont inauguré leur siège flambant neuf de Bruxelles. Le Berlaymont est un bâtiment rénové du centre du quartier européen. Durao Barroso avait voulu que sa commission soit rassemblée dans un même lieu, afin d?éviter que ses commissaires soient éparpillés dans les différents sièges correspondant à leur attribution. La Commission Barroso introduit une nouvelle « ligne de conduite » dans l?Exécutif européen. José Manuel Durao Barroso veut que les décisions prises au sein de la commission soient collégiales. Tous les commissaires seront désormais impliqués dans les décisions et non plus uniquement responsables de leur domaine de compétence spécifique. Ils devront également respecter un code de conduite. L?avant-dernière commission, dirigée par le Luxembourgeois Jacques Santer, était tombée en 1999, discréditée par des accusations de corruption. La précédente commission Prodi avait donc mis en place des règles de transparence. Par ailleurs, afin de diminuer l?influence des Etats sur les commissaires, chaque cabinet est composé d?au moins trois nationalités différentes. Les grands Etats membres, tels que la Grande-Bretagne, la France, l?Allemagne, l?Italie et l?Espagne, perdent de fait de l?influence sur la commission. Car, avant l?entrée des dix nouveaux membres le 1er mai 2004, ils possédaient deux commissaires. Désormais, chaque Etat est représenté par un seul membre dans la commission : 25 Etats = 25 commissaires. La France et l?Allemagne, notamment, se sentent frustrées par cette équation simple. Néanmoins, Durao Barroso ne peut se passer de l?appui des grands Etats membres, qui devront valider ses décisions. Les commissaires français et allemand auront donc le statut de vice-présidents parmi les cinq de la commission. Par ailleurs, Barroso dit vouloir s?appuyer sur le couple franco-allemand pour accélérer la construction européenne. La commission est déjà critiquée pour son libéralisme. Le nouveau président de la commission a nommé la Néerlandaise Neelie Kroes, connue pour son libéralisme, au poste-clé de la concurrence. Et il a affirmé vouloir relancer la stratégie de « Lisbonne », qui vise à améliorer la compétitivité de l?UE. Pourtant Barroso, libéral lui-même, se défend d?avoir fait la part belle aux libéraux et il insiste sur le fait que, parmi ses vice-présidents, l?on trouve « deux sociaux-démocrates, deux démocrates-chrétiens et un seul libéral ». Avec une équipe en ordre de bataille, Barroso est prêt à combattre ce qu?il appelle « l?euro-apathie ». Le 1er novembre, la Commission Barroso entrera officiellement en fonction.


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